Par DMK

Les Kinois ont eu du mal à contenir leur émotion, hier mercredi 21 décembre 2022 à Kinshasa, face au long cortège funèbre des camions remorques qui ont transportés les corps de nombreuses victimes de pluies diluviennes et inondations meurtrières du 13 décembre jusqu’au cimetière de N’Sele Bambous, dans la commune de la N’Sele, lieu de leur inhumation.

Alors que le bilan provisoire fait encore état de 169 morts victimes de cette catastrophe naturelle, 140 corps contenus dans des cercueils recouverts de drapeau national et escortés par la Police nationale se sont frayés le passage dans les bouchons des artères de la capitale jusqu’au cimetière de Nécropole N’Sele Bambous. Les victimes ont été inhumées en présence de leurs parents et proches, dans une ambiance faite de douleur et de vive émotion.

L’inhumation de ces compatriotes fauchés en plein sommeil par la pluie et les inondations du 13 décembre intervient au lendemain de la célébration d’un culte œcuménique, le mardi 20 décembre, en présence du Président de la République, Félix Antoine TshisekediTshilombo, accompagné de son épouse Denise NyakeruTshisekedi, et de plusieurs autres autorités du pays. Avant cela, trois jours de deuil ont été observés, du 14 au 16 décembre 2022, sur l’ensemble du territoire national, sur décision du Chef de l’Etat, en mémoire des victimes de cette catastrophe qui a endeuillé plusieurs familles à Kinshasa.

« Kin Bopeto  » remis en cause !

Cette tragédie vient remettre en cause la fameuse opération  » KinBopeto  » lancée tambour battant et à coup des millions de dollars du trésor public par le gouverneur de la ville province de Kinshasa, GentinyNgobilaMbaka. Ce dernier ne doit donc plus se contenter des actions de saupoudrage qu’il fait à Limete et dans certains quartiers huppés, pour se focaliser désormais sur le curage des rivières et caniveaux, et mener une lutte sans merci contre les constructions anarchiques à travers la capitale.

Une semaine après cette catastrophe naturelle du 13 décembre, l’heure est encore au bilan en termes de pertes de vies humaines et des dégâts matériels qui s’annoncent difficiles à réparer. On sait que le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour la République démocratique du Congo, citant les autorités, avait évoqué un bilan provisoire « d’au moins 169 morts » victimes de cette catastrophe naturelle.

Un bilan que les autorités congolaises ont aussi confirmé le 16 décembre. Pour rappel, les communes de Mont-Ngafula et Ngaliema, à l’ouest de la ville-province de Kinshasa, ont été les plus touchées par les pluies torrentielles du mardi 13 décembredont les dégâts ont affecté près 38.000 personnes, à en croire le Bureau de Coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Ces pluies d’une rare intensité tombées en une seule nuit ont surpris plusieurs victimes dans leur sommeil, tout en provoquant des glissements de terrain et effondrements de maisons meurtriers à travers la ville, jusqu’à couper en deux la route nationale No 1 Kinshasa – Matadi, sur le tronçon En Vrac-Matadi Kibala.