Goma : des journalistes interpellés puis relaxés
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Par GKM
Dans un communiqué, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, dénonce l’interpellation d’Alain Uaykani, Arlette Bushizi, Daniel Michombero, Glody Murhabazi, Jaffar Sabiti, Justin Kabumba et Moses Sawasawa respectivement correspondants de Aljazeera, Reuters, Ruptly, Agence France Presse et France 24 basés à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Selon OLPA, ces journalistes ont été interpellés le 1er décembre 2022 par la police locale, alors qu’ils effectuaient un reportage sur un rassemblement interdit par les autorités provinciales et organisé par des groupes de pression pour protester contre la présence des soldats ougandais accusés, à l’instar du Rwanda, de soutenir militairement les rebelles du M23 (Mouvement du 23 Mars) qui occupent plusieurs localités de la province.
Les manifestants exigeaient en outre la levée de l’embargo sur l’achat des armes imposé à la RDC par les Nations Unies. Selon l’Organisation, la police a embarqué manu militari ces journalistes dans une jeep jusqu’au bureau provincial de la Police d’intervention rapide (PIR) où un officier supérieur de la police leur a prodigué des conseils.
Ils ont été ensuite relaxés, tandis que le matériel de travail (caméras) de quelques journalistes a été endommagé suite à des brutalités policières, déplore OLPA.OLPA condamne cette interpellation injustifiée des professionnels de la presse en pleine exercice de leur métier. Pour l’ONG, il s’agit là d’une atteinte à la liberté de presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme, fait remarquer Me Alain Kabongo Mbuyi, Secrétaire exécutif de OLPA.
L’association appelle les autorités policières de la ville de Goma à assurer la protection des journalistes, conformément à la loi.