Par YHR

La chanteuse d’opéra Isabelle Kabatu a insisté, le 2 décembre dernier au centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, sur la mise en valeur de l’opéra en République Démocratique du Congo. La soprano belge d’origine rd congolaise s’exprimait à l’occasion de l’interprétation de l’opéra « Jules César ».

« Une sorte de racisme »

« A partir du moment où on dit que les Congolais doivent seulement faire la rumba, c’est une sorte de racisme. Ce n’est pas parce qu’on est Congolais qu’on ne peut pas faire l’opéra comme un Chinois, comme un Américain, comme un Belge. L’opéra appartient à tout le monde et le Congo ne doit pas rester en retrait », a expliqué l’artiste.

« L’opéra est un art majeur dans les cultures européennes, et tous les autres continents l’ont adopté comme étant quelque chose de très beau à proposer au public. L’Afrique est un peu en retrait, elle n’a pas accès aux dialogues musicaux mondiaux », a argué l’interprète.

Une artiste rodée

Isabelle Kabatu est une chanteuse d’opéra belge d’origine africaine, née à Montignies-sur-Sambre, en Belgique. Après avoir étudié le chant et la musique aux conservatoires royaux de Belgique à Mons, Bruxelles et Gand, elle se perfectionne auprès de la grande cantatrice afro-américaine Jessye Norman.

Lauréate du fameux Concours Reine Élisabeth, en mai 1992, la soprano remporte en 1994 le premier prix du Concours international Viotti, en Italie. Elle débute la même année dans le rôle-titre de « La Traviata, Violetta à Lisbonne.