Par Yves Mitondo

Gims a sorti une punchline, citant nommément le président rwandais Paul Kagame, dans sa chanson « Thémistocle ». « Je suis Porte de la Chapelle, pas cramé dans le rétro, je vois trois camés, je suis concentré, je pense qu’à gagner, Kagame rime avec croix gammée », rappe-t-il dans son morceau, visible depuis le 11 novembre. Associé le nom de l’homme fort de Kigali avec la swastika est audacieux.

« La meilleure façon d’attirer l’attention sur ce qui se passe au Congo maintenant depuis 30 ans »

« C’est assez brutal et violent, mais j’ai trouvé que c’était la meilleure façon d’attirer l’attention sur ce qui se passe au Congo maintenant depuis 30 ans, notamment à l’Est, dans le Kivu. Le Rwanda a une grande part de responsabilité là-dedans, j’ai voulu attirer l’attention avec ma musique, dans mon album », a-t-il notamment expliqué sur une chaîne française.

Et cela marche, ainsi le titre a déjà cumulé plus de 1,5 millions de vues sur YouTube. Il fait partie de son cinquième album solo, sorti le 2 décembre dernier, intitulé « Les dernières volontés de Mozart ».

Premières armes dans Sexion d’Assaut

Né Gandhi Djuna le 6 mai 1986 à Kinshasa (à l’époque au Zaïre, aujourd’hui en République Démocratique du Congo), il s’est fait connaitre sous le nom de Maitre Gims au sein du collectif français Sexion d’Assaut.

En 2013, le fils du chanteur Djuna Djanana sort son premier album, appelé « Subliminal », vendu à plus d’un million d’exemplaires. Depuis, il est un des artistes les plus appréciés dans l’espace francophone.