Avec un besoin de 1,9 milliards USD : la FAO compte sauver la vie de 48 millions de personnes en 2023 dans le monde
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Par TSM
Pour sauver la vie et préserver les moyens de subsistance des personnes sévèrement touchées par l’insécurité alimentaire aiguë, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a besoin de 1,9 milliard USD en 2023. C’est dans le cadre de l’appel humanitaire global des Nations Unies lancé, au début de ce mois de décembre, par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, que l’annonce a été faite lors d’une manifestation spéciale tenue à Genève.
Il s’agit donc de la première manifestation sur les trois prévues pour présenter «l’Aperçu 2023 de la situation humanitaire mondiale».
«Avec moins de 4% des 51,5 milliards USD demandés au total pour 2023, la FAO peut fournir une aide cruciale axée sur les moyens de subsistance afin que 48 millions de personnes aient un accès stable à des aliments nutritifs», a indiqué une dépêche de la FAO.
Pour y parvenir, cette organisation des Nations Unies mise sur les liquidités, l’accès aux semences de cultures et de légumes, ainsi qu’aux aliments pour les animaux d’élevage.
A cela s’ajoute la conduite de campagnes vétérinaires et l’amélioration d’infrastructures cruciales telles que les systèmes d’irrigation et les marchés. Question de permettre à ce que les familles et les populations vivant dans les zones les plus reculées et les plus durement touchées par les conflits soient en mesure de se nourrir et de se préparer à surmonter les prochaines crises.
En 2022, la FAO dit avoir reçu que 43% des fonds demandés au titre de programmes humanitaires, tout en signant que certains appels n’ont pas été entièrement financés, à savoir pour le Nigéria et la République arabe syrienne.
Il faut souligner également que l’aide d’urgence apportée par la FAO, en 2022, aux populations victimes de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique, a permis de préserver des actifs d’élevage essentiels. 4,4 millions d’enfants ont consommé du lait tous les jours, sans compter la production de plus de 100.000 tonnes de céréales, y compris l’assistance financière à plus de 1,5 million de personnes pour qu’elles puissent s’acheter de la nourriture, se soigner et satisfaire d’autres besoins de base.
«Les actions de la FAO visent avant tout à répondre aux besoins et aux priorités des populations concernées, lesquelles sont composées à une écrasante majorité d’agriculteurs, de pêcheurs, de pasteurs et de sylviculteurs. L’objectif est qu’elles aient les moyens de rester chez elles quand les conditions de sécurité le permettent, de satisfaire leurs besoins et d’être actrices de leur propre relèvement», a renseigné la source d’information.
Concernant les grands facteurs de l’insécurité alimentaire aiguë, la FAO a parlé des phénomènes météorologiques extrêmes, à savoir les sécheresses et les inondations, l’irruption de la guerre en Ukraine et la multiplication des conflits. Cette situation a créé une incertitude grandissante sur les marchés mondiaux de l’alimentation et de l’agriculture, ce qui fait bondir l’insécurité alimentaire aiguë.
«Alors que l’année 2022 touche à sa fin, près d’un million de personnes sont au bord de l’inanition, soit près de deux fois plus qu’en 2021. Dans le monde, sur les 222 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée, près d’une sur cinq lutte pour manger suffisamment pour survivre au quotidien», a alerté l’organisation des Nations-Unies.
Les conflits et l’instabilité politique continuent d’avoir des effets dévastateurs de par le monde et de pousser des populations à fuir et à abandonner leurs terres, leurs embarcations et leurs bêtes, les laissant dans la misère, totalement dépendantes d’une aide extérieure, a informé la même source.