Par MKM

A travers un communiqué émis le lundi 24 octobre par le Porte -parole du Gouvernement rwandais, Kigali revient sur les rengaines habituelles, celle notamment de la présence des FDLR aux cotés des FARDC , en se dévoilant de plus en plus comme l’un d’instigateurs de l’insécurité à l’Est.

Il insiste de dialoguer avec Kinshasa dans un dossier qu’il considère entre Congolais.

Point n’est besoin de rappeler qu’après les concertations recommandées lors de rencontre de Luanda à laquelle Kigali semble bien s’accrocher, le Mouvement du 23Mars (M23) repoussa de le voir parler à sa place. Le mouvement terroriste voulait donner l’impression de s’occuper seul de ses affaires sans aucune assistance.

Mais la suite finit par le contredire. Le rapport des experts onusiens donne les traces de cet appui tant logistique que matériel à la disposition de ce groupe armé. Sinon, il n’aurait pas disposé d’un arsenal sophistiqué, comme l’avait laissé entendre le Secrétaire général des Nations-Unies, au grand étonnement de plusieurs observateurs avertis.

Étonnant aussi d’entendre Kigali parler des provocations continues, tant il n’est pas ignoré d’une frange importante d’observateurs avertis comme l’un de principaux instigateurs de cette situation tendue. Ayant bénéficié de cette largesse pendant plusieurs années, Kigali a du mal à s’adapter à la détermination du nouveau régime d’en finir avec les lamentations.

Et pourtant, dès son entrée en fonction d’État, le leadership actuel s’est montré bien disposé à entretenir de bonnes relations avec le pays des mille collines. Étant donné les frontières communes entre les deux pays, sans oublier certains peuples aux mêmes cultures de part et d’autre.

Cette situation délétère est appréciée sous le regard différent. Il n’y plus chasse à la sorcière, sinon ceux au faciès pour lesquels Kigali revendique protection se cacheraient à travers le pays. Ils sont visibles dans des manifestations publiques.

Un autre agenda est bel et bien à la disposition de Kigali, celui de porter les revendications de ses poulains ou affidés, en les voyant amnistier, intégrer dans l’Armée, les services de sécurité, la diplomatie et autres fonctions de souveraineté, sans tenir de tous les préjudices causés.Un tel dialogue risque de ne pas avoir lieu. Bien des personnages et autres milieux,attachés à l’agenda de Kigali, ont déjà été fixés. Plusieurs Congolais n’entendent plus d’être roulés.

La contre-offensive l’est déjà dans ce sens, après avoir découvert la tentative de détourner le mandat des forces de l’East African Community ou Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) de combattre les terroristes en une force d’interposition. La panique est bien là dans le camp des parrains de l’occupation.

Les deux déclarations du M 23 enregistrées le weekend dernier suivies de celle du principal parrain les démontrent à suffisance. Mais prudence toujours du côté de Kinshasa. A Kigali de revenir au bon sentiment pour une bonne politique de bon voisinage.