Pour renforcer la protection des populations civiles dans cette partie de l’Ituri: les casques bleus Kényans s’installent à Komanda
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Par GKM
Des éléments de la Force de Réaction Rapide (Quick Reaction Force – QRF) de l’armée kenyane ont pris la relève des casques bleus bangladais à la base de la MONUSCO à Komanda, à environ 80 km de Bunia, dans le territoire d’Irumu, en Ituri. Les premiers éléments de cette unité spéciale formée au combat dans une jungle sont arrivés à Komanda le samedi 15 octobre 2022. Ils sont « capable d’accéder jusque dans les coins les plus reculés », précise le Lieutenant-Colonel David Munoru, commandant de cette compagnie.
Pour lui, tout sera mis en œuvre pour prévenir les attaques de civils par les groupes armés
Ainsi ,il appelle les populations locales à coopérer avec la MONUSCO afin d’atteindre cet objectif. « Depuis le dimanche 16 octobre, nous avons déjà commencé à établir des contacts avec les autorités locales et la population.
Nous serons actifs sur tout le territoire d’Irumu, de Boga à Tchabi, et même au-delà entre Bunia et Mambasa. Nous travaillerons en étroite collaboration avec l’armée congolaise (FARDC), l’Administrateur du territoire ainsi qu’avec la population », a-t-il déclaré
Le territoire d’Irumu est en proie à l’activisme de groupes armés, dont les ADF, le Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC), la Force de résistance et patriotique du Congo( FRPI ) ainsi que des groupes Maï-Maï.
Alors qu’on observait une certaine accalmie depuis plusieurs mois dans la zone, le vendredi 14 octobre 2022, une douzaine de civils ont été massacrés à Masome, petit village situé à 9 km de Komanda-centre. Il ya lieu de rappeler qu’en février dernier, lors de sa visite en Ituri, le Secrétaire Général adjoint aux opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, avait annoncé un renforcement de la MONUSCO avec l’arrivée de nouvelles troupes au sein de la Brigade d’intervention (FIB), dont le Kenya. C’est désormais chose faite.
A la suite du meurtre de 11 civils vendredi dernier dans cette zone, la MONUSCO a activé une « cellule de crise » à Bunia pour renforcer la protection des civils.
Parmi les actions menées par la Mission onusienne, il y a eu entre autres une rencontre lundi 17 octobre matin entre le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO en Ituri et le gouverneur de province pour faire le point de la situation et voir comment mutualiser les efforts pour mieux sécuriser la zone.
Une mission d’évaluation sécuritaire de la MONUSCO a aussi été dépêchée à Komanda le même jour afin d’engager les populations locales pour faire baisser la tension et éviter d’éventuelles représailles.
Par ailleurs, la MONUSCO va intensifier les patrouilles de casques bleus dans la région de Komanda et la chefferie des Walese Vonkutu, dans l’optique de rassurer les populations qui vivent dans la crainte d’une nouvelle attaque.
Enfin, les mécanismes d’alerte précoce vont être renforcés dans les communautés là où ils existent déjà et activés là où le besoin se fera sentir .