Par Thony Kambila

L’autorité municipale de Kintambo tient toujours à faire respecter la circulaire de l’hôtel de ville de Kinshasa sur la pollution sonore dans cette partie de la capitale. C’est la raison pour laquelle tous les tenanciers de bars, responsables de églises, chefs de rues et de quartiers ont été convié, le vendredi dernier, à une réunion pour voir comment mettre fin aux pollutions sonores ayant élu domicile dans presque tous les quartiers de Kintambo.

Cette rencontre, organisée à la maison communale de cette municipalité, dirigée par Mme Fatuma Inona et Norbert Muchiga Zihindula, respectivement bourgmestre titulaire et bourgmestre adjoint, fait suite à un constat selon lequel ces tenanciers de bars et responsables d’églises ne respectent pas le principe de bon voisinage.

Le corps a besoin de repos, recommandent les scientifiques. Malheureusement ce principe n’est pas respecté par ces derniers, qui font du tapage tant diurne que nocturne, avec une pollution sonore incommensurable, mettant à mal la santé de la population.

Dispositions

En présence de Mme Fatuma Inona, la bourgmestre-adjoint Norbert Muchiga a rappelé aux participants les dispositions de l’article 62 de l’édit N°003/2019 du 9 septembre 2013 relatif à l’assainissement et à la protection de l’environnement dans la capitale congolaise qui stipule qu’il « est interdit sur l’ensemble de la ville-province de Kinshasa, tout bruit causant une gêne pour le voisinage ou nuisible à la santé humaine ».

« La règlementation des nuisances sonores en République Démocratique du Congo est fondée sur les textes datant de l’époque coloniale. Cependant, depuis l’essor économique dans la ville province de Kinshasa, cette législation comporte des pesanteurs et des séquelles qu’il faut expliquer dans son application.

Dans cet ordre d’idée, a-t-il expliqué, il est apparu opportun au législateur provincial de la ville de Kinshasa d’adopter et de renforcer l’esprit de la lettre de l’acte ayant force de lois du souverain belge interdisant les tapages nocturnes », a-t-il fait savoir.
Pour rappel, à travers une circulaire de l’hôtel de ville de Kinshasa, tous les bourgmestres de Kinshasa étaient interpellés sur les nuisances sonores dans leurs quartiers.

Collaboration avec la police

De son côté, le commandant de la police chargé des opérations contre les Kuluna dans le district de la Lukunga, a également insisté sur la collaboration qui devrait exister entre la PNC et la population de ce coin de la capitale. Cette collaboration, a-t-il dit, va permettre à ce que la police soit chaque fois informée de tout ce qui se passe dans tous quartiers de Kintambo pour intervenir à temps surtout en ce qui concerne l’insécurité causée par ces hors-là loi, appelés communément Kuluna.

Il sied également de rappeler que la commune de Kintambo, l’une des 24 communes de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) a signé un jumelage en novembre 2019 avec la municipalité d’Uccle(Belgique).

C’est ce qui a poussé l’actuel bourgmestre de cette municipalité belge, Boris Dilles de venir dans la ville province de Kinshasa afin de s’imprégner de l’évolution de ce jumelage et de la matérialisation de cette volonté politique ». L’homme a été reçu à Kinshasa par le ministre provincial de l’intérieur (ancien bourgmestre de Kintambo).