Ituri: cri de détresse pour sauver les derniers Okapis de la planète
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Par N.T.
C’est un véritable cri de détresse qu’ont lancé mardi plusieurs organisations de la Société civile environnementale, appuyées par des géologues, des avocats et d’autres intellectuels, pour sauver et protéger, les derniers Okapis de la planète Terre qui vivent dans la Réserve de faune à Okapis (RFO) d’Epulu dans la province de l’Ituri, au Nord-est de la RDC.
Ces organisations et ces personnalités ont appelé à stopper l’exploitation de l’or dans cette réserve, site du patrimoine mondial et habitat de l’Okapi, un mammifère en voie de disparition. Cette exploitation « s’étend rapidement dans la Réserve de faune à Okapis » (RFO), menaçant « cet écosystème forestier unique et les communautés locales qui en dépendent », alertent-elles, à l’occasion de la « journée mondiale de l’Okapi », une antilope rare qui ne vit que dans cette région de la RDC.
Dans un communiqué transmis aux médias par « l’Alerte congolaise pour l’environnement et les droits de l’homme » (ACEDH), ces groupes de la Société civile appellent « le gouvernement de la RDC à révoquer la concession minière » accordée à une société chinoise.
Des organisations sont déjà montées au créneau pour dénoncer cette exploitation qu’elles jugent illégale. Ces militants de la défense de l’environnement et les autorités ne sont pas d’accord sur la cartographie délimitant la réserve. Pour les uns, la concession minière est dans le site classé, pour les autres elle est à l’extérieur.
« Cette mine a causé de graves dommages qui s’étendent maintenant même au-delà des limites de la concession », estime dans ce communiqué Me Olivier Ndoole, secrétaire exécutif de l’ACEDH. « Il n’y a presque plus de faune autour de la mine (…) Il y a même eu des cas de trafics de peaux d’Okapis et d’ivoire d’éléphant par des acteurs armés », assure de son côté dans le communiqué Gabriel Nenungo, coordinateur des géologues de l’Ituri, province en proie aux violences de groupes armés.
Selon les organisations de la société civile, la RDC, qui vient d’abriter une réunion préparatoire à la prochaine conférence climat (COP27) doit « démontrer publiquement ses engagements environnementaux ». Si le gouvernement « agit maintenant, ce site unique du patrimoine mondial peut encore être sauvé », espèrent-elles.
Les organisations signataires rappellent que la RFO s’étend sur « plus de 13.000 km² de forêts pour la plupart intactes, qui séquestrent collectivement plus de 100 millions de tonnes de carbone ».