L’armée rwandaise affirme détenir un soldat congolais
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YHR
Un militaire congolais serait détenu depuis le samedi 24 septembre par des soldats rwandais, après avoir traversé avec son arme la frontière de la République démocratique du Congo et le Rwanda, a indiqué dimanche le colonel Patrick Iduma Molengo, administrateur policier du territoire de Nyirangongo, au Nord-Kivu.
Selon lui, l’homme a été pris par des militaires rwandais à hauteur du village Kabagana. « Il était allé chercher du bois pour faire cuire des aliments», a expliqué à l’AFP le responsable administratif. Il s’agit d’un incident considéré comme « mineur » à Kigali.
Le colonel Iduma a également fait état des démarches engagées par la province auprès du mécanisme de la Conférence Internationale sur la Région des Grands lacs (CIRGL), pour obtenir la libération du militaire congolais.
« Samedi, un soldat congolais est entré avec son arme sur le territoire rwandais. Il était visiblement ivre. (…)
Nous avons estimé qu’il s’agissait d’un incident mineur et avons demandé qu’ils viennent pour le ramener en RDC », a répondu à l’AFP le général de brigade Ronald Rwivanga, porte-parole de l’armée rwandaise. Le soldat congolais « kidnappé par des militaires rwandais serait toujours entre les mains des militaires rwandais », à en croire Mambo Kawaya, président de la société civile du territoire de Nyiragongo.
Tensions entre Kinshasa et Kigali
D’après le site lalibre.be, des tensions sont régulièrement enregistrées ces derniers temps entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda voisin. Ces relations s’étaient pourtant normalisées avec l’arrivée du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo au pouvoir, jusqu’à la résurgence en novembre de la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23).
Ces rebelles, on le sait, avaient été mis en déroute en 2013 par l’Armée congolaise avec le concours de la Monusco. Des enquêteurs missionnés par les Nations Unies et le Gouvernement de Kinshasa accusent le Rwanda de soutenir le M23 en armes, en matériels militaires et en troupes. Ce que Kigali dément, sans convaincre.
Les dernières tensions impliquant directement des militaires congolais et rwandais avaient eu lieu en juin, lorsqu’un soldat congolais avait tiré sur deux policiers rwandais, avant d’être abattu.