On a beau parler du Nord-Kivu et de l’Ituri concernant l’insécurité ambiante !
Partager
Que dire de la ville de Kinshasa à ce même sujet maintenant ?
Par Bamporiki Chamira
Depuis quelques années, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont écumées par des groupes armés d’essence nationale et/ ou étrangères qui y sèment mort et désolation !
cette situation très peu enviable est et demeure la cause première des déplacements de milliers de personnes à la recherche d’abris plus sécurisants dans les pays limitrophes et des crises d’ordre humanitaire qui frappent durement les populations de ces contrées isolées , où mes secours d’urgence sont difficiles à organiser, ou tout simplement inexistants !
On a beau parler depuis très longtemps du Nord-Kivu et de l’Ituri, concernant l’insécurité ambiante qui y règne en maître, au point de justifier jusqu’aujourd’hui le régime de l’Etat de siège qui avait été instauré depuis par les autorités compétentes du pays, ainsi que les lamentations de millions de compatriotes et des étrangers, qui considèrent que ces deux provinces font désormais partie intégrante de l’enfer !
Face à ce jugement, il est tout de même ahurissant de constater que la population de la capitale partage le point de vue ainsi exprimé, alors que la situation qu’elle vit au quotidien, maintenant n’est pas du tout différente de celle des populations du Nord-Kivu et de l’Ituri, à quelques exceptions près !
Un débat de fonds s’impose
En effet, aujourd’hui les kinois redoutent d’être en dehors de leurs domicile au-delà de 20 heures, car c’est à partir de es heurs de » bons vivants » d’hier que les compagnons de » Maître X » déferlent sur leur ville à partir de l’ancien district de la Tshangu, pour mettre celle-ci sens dessus dessous et advienne que pourra !
Par les temps qui courent, toutes les 24 communes de la capitale ont leurs jeunes organisés en bandes de malfaiteurs, que les forces spéciales de police et de sécurité entreprennent d’identifier et de neutraliser, avec le concours très apprécié de la justice ! Mais les efforts conjugués de ces mains fortes de l’Etat pour ramener la capitale du pays dans ses dimensions d’espace vital civilisé et totalement sécurisé en sa double qualité de siège des institutions nationales , ainsi que des organisations à caractère tant diplomatiques que consulaires ne peuvent guère suffire sans le concours intéressé de la population.
La ville de Kinshasa est devenue la proie facile de jeunes anarchistes, à la remorque de possesseurs d’argent véreux de se servir d’eux pour accéder au pouvoir d’Etat, avant d’établir un nouvel ordre socio-économique à la mesure de leurs ambitions politiques, qui restent encore à tirer au clair. Un dé&bat de fond mérite d’être lancé à ce sujet d’actualité immédiate en République Démocratique du Congo !