Journée nationale de la presse à Tshopo sous l’égide de l’UNPC Grande Orientale et l’OLPA: les journalistes de Kisangani appelés au respect de l’éthique professionnelle
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Par GKM
La journée nationale de la presse a été célébrée vendredi 22 juillet 2022 à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo par les professionnels des médias de cette partie du pays sous l’encadrement de la section provinciale de l’Union nationale de la presse du Congo/ Grande orientale non démembrée et de l’ONG Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA).
Placée sous le thème » les journalistes de la Tshopo face à l’éthique et la déontologie professionnelle « , cette journée a connu la participation de plus de quarante journalistes au restaurant » la Marmite » de la commune de Makiso qui a servi de cadre à cette manifestation. D’entrée de jeu, Jean-Claude Fundi, membre de l’UNPC/grande orientale a fait un bref aperçu historique de la journée nationale de la presse et expliqué les motivations profondes de sa commémoration.
De son côté, Aliana Alipanagama, ancien journaliste de la radio onusienne Okapi, a planché sur le thème : » Journaliste, quel comportement adopté pendant les élections ? » Il a partagé sa longue expérience de 29 ans dans le métier en expliquant le rôle d’un journaliste. Selon lui, la période électorale est un moment de forte turbulence qui n’épargne ni politicien ni paisible citoyen.
Il a rappelé » le phénomène 48 » observé les années écoulées à Kisangani où tout le monde était agité. Pour mieux informer pendant cette période, le journaliste doit se conformer aux règles du métier, avoir une idée précise sur chaque politicien, connaitre toutes les institutions qui interviennent durant les élections et leurs missions.
Tout étant neutre, équilibré , indépendant et en privilégier les deux sons de cloche. Gilbert Risasi, représentant provincial de l’OMEC (Observatoire des médias congolais) a jeté un » Regard sur le comportement des médias durant les grands évènements « . Il a expliqué brièvement le rôle de l’instance d’auto-régulation avant de déplorer la faible couverture médiatique de la journée nationale de la presse par les médias de la république.
Il a appelé les responsables de l’UNPC à récupérer leurs prérogatives pour permettre à tous les médias de couvrir les évènements sans discrimination. » défendez la corporation… « , a-t-il lancé. Et d’émettre les constats selon lesquels les médias de Tshopo privilégient actuellement le culte de personnalité et s’engagent dans une pré- campagne en accompagnant les politiciens dans cette activité précoce. Il a aussi déploré la paresse qui gagne de plus en plus les jeunes journalistes qui ne s’adonnent plus à la collecte des informations mais se fient aux seuls réseaux sociaux. » C’est la loi du moindre effort « , a-t-il fustigé.
Mettre de l’ordre dans la profession
Sébastien Mulamba, secrétaire de la Commission de discipline de l’UNPC est revenu sur la » situation de la corporation dans la Grande Orientale et la position face aux résolutions des Etats généraux de la Communication et des Médias ». Il a rappelé que c’est depuis avril 2014 qu’un comité a été élu dans l’ancienne province orientale.
Aujourd’hui, le comité est amputé de la quasi-totalité de ses membres, d’où l’urgence d’organiser les élections. Est électeur ou éligible, tout journaliste détenteur de la carte professionnelle. Il a jugé exorbitant le coût actuel de la carte fixé à 50 dollars US l’équivalent de 100.000 francs congolais. Il a déploré le fait qu’à Tshopo où il y a plus de 200 journalistes, seuls une vingtaine détient une carte professionnelle.
Il a appelé ses pairs au paiement des cotisations avant de donner la raison du rejet des assises et des résolutions des Etats généraux du centre Nganda à Kinshasa. De son côté, Me Alain Kabongo Mbuyi, secrétaire exécutif de l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA) a planché sur les informations générales sur la presse congolaise. Il a évoqué les péripéties pour obtenir des réformes sur la loi de 1996 fixant les modalités de la liberté de presse en RDC.
A l’issue de cette journée, les participants ont exigé la tenue dans un délai relativement court d’une Assemblée générale extraordinaire pour régler plusieurs questions d’organisation à l’UNPC Grande orientale non démembrée.