Phénomène «Kuluna»: le criminologue Moussa Mofiling propose un remède
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Par LKT
En cette période où la délinquance urbaine des jeunes, dénommée à Kinshasa «Kuluna», prend de plus en plus d’ampleur, l’expert en criminologie et détective privé Moussa Mofiling, propose un remède qu’il juge «efficace» pour éradiquer, sinon diminuer sensiblement ce phénomène à travers le pays.
Dans son ouvrage, encore en chantier, ce criminologue, bien qu’il apprécie le système initié par le Service national, qui envoie ces «Kuluna» notamment à Kanyama Kaseke, dans la province du Haut-Lomami, encourage plus le système «réinsertion– resocialisation», une procédure capable de mettre fin au Kuluna, très nocifs pour la société et pour l’avenir du pays. Un phénomène qui est en train d’atteindre plusieurs autres villes du pays.
C’est pourquoi, Moussa Mofiling tient à ce que les «criminologues, les psychologues et les sociologues soient associés au travail que fait déjà le Service national», dirigé par le général Kasongo. Parce que pour lui, si ce travail de fond, soit de «réinsertion et resocialisation» n’est pas fait, il est fort probable de voir ces nombreux délinquants urbains, bien que réintégrés dans la société, récidivent avec leurs anciens et mauvais comportements.
Ainsi, dans son ouvrage qui va paraitre bientôt, Mofiling explique que: «l’homme, dans sa nature, est né criminel de sa passion, de ses sentiments, de ses instincts animal et ses penchants charnel. Dans la recherche de sa liberté individuelle, de son indépendance, de son bien-être social (revendication de ses droits, l’accomplissement de ses devoirs) et de la paix, il commet souvent de crimes.
Cependant, d’autres crimes sont justifiés et graciés par la réaction sociale et ne font pas objet des poursuites judiciaires; tandis que d’autres sont condamnés et injustifiés, et font objet des poursuites et sanctions sévères. Un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui, selon lui, qui poursuit en soutenant: «en RDC, tous les régimes qui se sont succédé depuis l’accession de notre pays à la souveraineté nationale ont connus chacun d’une manière ou d’une autre ce genre de délinquance tantôt sénile ou juvénile.
Sauf que, le taux de criminalité et les modus operandis varient de régime à l’autre. On peut parler de: gangster ou gangs, (avant et au début du régime Mobutien), Shegues, (à la fin de la 2e République) et Kuluna (de l’entrée de l’AFDL jusqu’à ce jour).Cependant, il convient de souligner que parmi toutes les formes de délinquances qu’a connues notre nation, le phénomène KULUNA s’est distingué par son ampleur et l’ubiquité des dégâts occasionnés.
Parmi les plus récurrents, la Haine, l’Agressivité, le Rançonnement, et le viol allant jusqu’au meurtre, sont des facteurs souvent pratiqué par ces délinquants». Pour ce qui est du phénomène actuel, Moussa Mofiling relève: «Kuluna, aujourd’hui, apparait comme un fléau, la recrudescence de la criminalité due simplement à une absence et surtout, à une mauvaise politique d’encadrement de la jeunesse ayant pour conséquence la dépravation des mœurs.
Cette dégradation des valeurs citoyennes et patriotiques est due aux causes qui sont à la fois collectives (ou externes) et personnelles (ou internes). Et ce phénomène on peut le constater n’est pas exceptionnel, puisqu’il existe presque partout voir dans des pays réputés développés ou émergents».
A travers son ouvrage, il s’intéresse, dans sa première partie, aux «causes» et «facteurs» qui influencent ce phénomène en RD Congo. Dans la seconde partie, il met en place les techniques et méthodes de lutter contre ce fléau qui constitue un mal troublant la paix sociale.