Malgré les appels à la paix de l’Union européenne et du Pape: Paul Kagame fait jusque là la sourde oreille!
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Par Marcel Tshishiku
Le Président du Rwanda, Paul Kagame, devient plus que jamais belliqueux depuis que les éléments des FARDC ont commencé à défaire les positions stratégiques de l’armée rwandaise opérant en territoire de la République Démocratique du Congo, sous le label Mouvement du 23 Mars (M23), faussement présenté comme un mouvement rebelle appartenant initié et dirigé par les Congolais.
Pour preuve, le Chef de l’Etat rwandais a proféré, lors d’une interview relayée par certains médias, des propos « agressifs teintés d’effronterie » vis-à-vis du pouvoir de Kinshasa et déployé toute sa rhétorique pour humilier les dirigeants de la RDC.
Pour la première fois, Kagame s’assume en décidant de défendre publiquement le M23. « Il y a contradiction entre les deux réunions de Nairobi et celle d’Entebbe. La RDC a accepté une autre chose à Nairobi et, après, elle essaie de réfuter ses propres engagements, en qualifiant le M23 de mouvement terroriste », a-t-il déclaré en Kinyarwanda.
Manifestement, l’homme fort de Kigali a été tétanisé d’apprendre que Kinshasa venait de classer les éléments M23 dans la catégorie des combattants « terroristes ». Et donc, ils ne peuvent plus être autorisés à participer à n’importe quelle discussion. « Si vous qualifiez les (éléments) M23 de terroristes, alors pourquoi êtes-vous partis à Nairobi ? Ça n’a pas de sens », a-t-il poursuivi.
En clair, Kagame sait que ses propres soldats qu’il voudrait faire insérer au sein des FARDC sont frappés d’illégitimité, puisqu’ils développent des agissements terroristes. Ce qui fait tomber l’une de ses stratégies d’infiltration organisée.
Paul Kagame s’est permis ainsi de cracher sur les conseils du Pape François qui a célébré, dimanche dernier, une messe à la Basilique Saint Pierre du Vatican à l’attention de la communauté congolaise de Rome et demandé au régime de Kigali de renoncer au massacre des populations civiles en territoire congolais.
Le langage des armes
Dans sa déclaration datée du lundi 4 juillet, le haut représentant de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, a demandé aux rebelles du M23 ainsi qu’à tous les autres groupes armés de déposer les armes et de se retirer des zones qu’ils occupent. « Le M23 et les autres groupes rebelles armés nationaux et étrangers (dont les CODECO, FDLR et RED TABARA) doivent déposer les armes, renoncer à la violence et se retirer des zones qu’ils occupent », mentionne Borrell.
Affirmant son soutien aux FARDC ainsi qu’aux casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo (MONUSCO), l’UE appelle aussi à l’implication des pays de la sous-région pour la résolution de ce conflit. C’est dans cette optique que l’Angola a annoncé la tenue d’une rencontre, ce mercredi 6 juillet. A cette occasion, l’Angola jouera un rôle de médiation entre les Présidents de la RDC et du Rwanda voisin, dans un contexte de tensions entre les deux pays.
Pour leur part, les analystes demandent à l’UE de cerner que Paul Kagame ne comprend que le langage des armes. Par conséquent, l’organisation du vieux continent a intérêt à se mobiliser comme c’est le pour l’Ukraine afin de sauver des millions de Congolais qui périssent depuis plusieurs années à cause de la folie meurtrière du régime Kagame.