Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues: l’usage des stupéfiants en RDC reste alarmant
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A travers une série de recommandations, Jacquemain Mvilambi du Renalcot et coordonnateur de l’ACCT, José Mbu du COAD, et Mme Cathy Muzairungu, conseillère du Genre et membre du groupe d’experts d’indépendants, sollicitent l’implication du Chef de l’Etat, soit du Premier ministre, pour la mise en place d’une nouvelle politique efficace et efficience contre ce fléau!
Par LKT
La République Démocratique du Congo, comme de nombreux pays à travers le monde, a célébré, hier lundi 27 juin, la «Journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues et la prévention du crime». C’est dans ce cadre que certaines organisations de la société civile ont présenté, le même jour à Kinshasa, «la situation alarmante de lutte contre les drogues en RD Congo».
«Un pays devenu aujourd’hui la plaque tournante du monde des drogues», s’inquiètent les responsables de ces organisations de la société civile. Ils ont relevé la consommation toujours croissante de la drogue «Bombé», bien que la Police Nationale Congolais ait procédé dernièrement à l’arrestation en masse des trafiquants de ce produit très toxique, notamment à Kinshasa.
Pour ces responsables des organisations de la société civile, «la situation de guerre à l’Est dans du pays et sans compter des nombreux postes d’entrée et de sortie, pour un pays entouré de neuf voisins, facilitent les trafics illicites notamment des produits toxiques comme les drogues». Et d’jouter, «surtout que le pays manque une politique interministériel de lutte contre les drogues».
C’est ainsi que ces organisations ont sollicité, à cette occasion, l’implication du Chef de l’Etat, ou soit du Premier ministre et Chef du Gouvernement, pour la mise en place d’une nouvelle politique efficace et efficiente de lutte contre ce fléau qui énormément des gens dans le pays.
La situation alarmante de lutte contre les drogues en RD Congo a été présentée conjointement par le président du Réseau national de lutte contre le tabagisme et autres toxicomanies (Renalcot), Jacquemain Mvilambi Nsiku, qui est aussi le coordonnateur de l’Alliance Congolaise pour le Contrôle du Tabac (ACCT), le président du Conseil national des Ongs de prévention du crime, Mbu José Marie-Royal, et de la chargée du Genre–enfant et jeunesse et groupe d’experts d’indépendants, Mme Cathy Muzaizungu.
Pour Jacquemain Mvilambi Nsiku, «seule la société civile fait quelque chose dans le cadre de lutte contre les drogues. L’Etat congolais demeure depuis un certain temps indifférent». De son côté, Mbu José Marie-Royal affirmé: «quand dans un pays, du côté de l’Est, les jeunes se permettent d’égorger et mettre en pièce les corps de ses mères, sœurs et frères, il fau comprendre comment est-ce que ces jeunes gens consomment ces produits toxiques».
Mme Cathy Muzaizungu a plaidé pour mettre les enfants, ces êtres fragiles à l’abri des drogues, en les envoyant d’aller acheter les cigarettes!.
Recommandations formulées notamment à l’Etat
Ces organisations de la société civile de la thématique de la lutte contre les productions toxiques et la prévention, réunies dans le cadre de ACCT, à travers leurs responsables, ont surtout formulé, à cette occasion, une série de recommandations dans le but d’éradiquer, ou au moins de combattre efficacement l’abus et le trafic illicite des drogues en RD Congo.
Parmi les recommandations, il y a celles qui sont considérées comme majeurs, à l’occurrence la remise en place d’un cadre interministériel pour concertation de 30 ministères à la gestion des drogues en RD Congo; de dégager un consensus sur le point focal pays; produire un «plan master pays» ministères d’attaque des drogues; dégager un financement pays RDC idoine à la lutte pour l’offre et demande; organiser un appui populaire à cette lutte nationale contre le tabac-alcool-stupéfiants et autres drogues; renforcer vigoureusement un Etat de droit judiciaire à cette lutte; rendre réellement opérationnelle en RDC la prévention-la désintoxication-la réinsertion-la répression et une coopération internationale plus dynamique; ôter la corruption dans la lutte nationale et investir à la mise en place d’un Réseau régional ONUDC des stupéfiants en RDC.