Rentrés en RDC après l’appel de Félix Antoine Tshisekedi: des exilés politiques en calvaire à Kinshasa !
Partager
Par MT
Une source proche des organisations congolaises de défense et de promotion des droits humains, fait état des actes de menaces et d’intimidations contre des exilés politiques de retour au pays. En effet, l’arrivée de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo au pouvoir en RDC avait suscité un espoir dans l’opinion publique congolaise surtout lorsqu’il avait pris des mesures encourageantes portant « mesure de grâce présidentielle pour certains prisonniers politiques » et » accord sur le retour des exilés qui se trouvent à l’extérieur du pays pour des raisons politiques « .
Cette mesure de libération des prisonniers politiques a été, d’ailleurs, saluée par de nombreux opposants emprisonnés sous le régime Kabila comme Eugène Diomi Ndongala, Firmin Yangambi, Franck Diongo, etc. S’agissant de retour des exilés, certaines personnalités congolaises comme Moïse Katumbi, Floribert Anzuluni, Paul Nsapu, Président de la Ligue des Électeurs et vice-président de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH), etc. en exil forcé en Europe, ont regagné le pays de Lumumba.
Cependant, Paul Nsapu, qui est récemment rentré au pays, a été agressé à Kinshasa dans un quartier huppé de la capitale congolaise. Cette agression de ce militant des droits de l’homme, a suscité beaucoup de réactions de la part des organisations des droits de l’homme du pays dont l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO).
Son agression en plein centre ville de Kinshasa a poussé certains militants des droits de l’homme en exil comme le Dr Franck Otete du mouvement citoyen Filimbi , Bienvenu Ndjoli, Ben Kabamba du Mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) à hésiter de regagner la capitale congolaise préférant observer de loin, l’inquiétante situation que connait actuellement la RDC.
Certaines actions de banditisme ciblées contre des personnalités politiques suscitent des interrogations de toute la classe politique congolaise. Même au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (Udps), parti au pouvoir, l’inquiétude demeure au sein des familles des victimes qui ont perdu leurs vies lors de l’incendie criminel perpétré par des éléments de la garde républicaine au siège de l’Udps dans la commune de Limete, à Kinshasa.
Malgré ce fait décrié, les militants, victime de cet incendie, attendent toujours que justice soit faite et ce, en dépit du fait qu’ils soient du parti au pouvoir. Pour plusieurs observateurs, si ces actions ciblées contre certains militants continuent malgré le changement du régime en place, c’est simplement parce que, les services de renseignements et de sécurité sont toujours entre les mains des proches de l’ancien président Joseph Kabila.
En effet, malgré la mise en place opérée par le Président Tshisekedi Tshilombo au sein l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), le puissant service de répression des manifestants sous Kabila avec à sa tête Kalev Mutond, en fuite, ce service de renseignements continue d’être un instrument de répression contre les civils.
C’est aussi dans ce cas qu’on signale des arrestations à partir de l’aéroport international de N’Djili et autres cas d’enlèvements de certains exilés politiques ayant pourtant répondu à l’appel du Président Félix Tshisekedi leur demandant de regagner le pays de leurs ancêtres.
D’autres opposants à l’ancien régime, aux vues des menaces qu’ils continuent à subir, préfèrent rebrousser chemin vers leurs pays d’accueil pour se mettre à l’abri. Il est curieux de constater que certains membres du parti au pouvoir indexés par l’ancien régime ne sont pas libres de leur mouvement à l’intérieur du pays sous la barbe impuissant de leur chef.
Aujourd’hui, cette situation fait que certains exilés politiques congolais ont peur de regagner le pays se sentant en danger à cause de la présence massive des hommes de main de J. Kabila au sein de l’armée, la police et surtout des services de renseignements.