Par LKT

La situation de précarité des prisons de la province du Kongo Central a été présentée à la ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo. C’était lors d’une séance de travail, hier 4 avril avec le ministre provincial de la Justice du Kongo Central, Patrick Yala.

Les deux ont débattu de la situation carcérale des prisonniers, de la ration, du désengorgement des prisons et de la situation administrative des agents tout comme des cadres du ministère provincial de la Justice de la province du Kongo Central.

Le ministre provincial Patrick Yala s’est plaint auprès de la patronne de la Justice en RDC, qu’il a héritéd’une situation chaotique. Des détenus qui ont passé plusieurs semaines ou mois sans être présentés devant leurs juges naturels. De son côté, la ministre d’Etat en charge de la Justice a présenté au ministre provincial de la Justice du Kongo Central la répartition des fonds alloués à chaque prison.

Elle a eu à décanter la situation, mais le problème se pose au niveau de l’administration de la Justice de la province du Kongo Central, a-t-elle expliqué.

Situation des prisons au Kongo Central

Il faut dire que sur les huit prisons de la province du Kongo Central, à l’exception du Centre de détention de Luzumu, se trouvent dans un état de délabrement très avancées. Elles ont toutes été construites à l’époque coloniale. La Prison centrale de Boma a été construite en 1905, la Prison territoriale de Luozi en 1905, la Prison centrale de Matadi (Mulayi) en 1934. Ce sont des bâtiments de ces prisons qui ont vieilli et peuvent occasion des problèmes.

Concernant la Prison centrale de Boma, il n’y a plus de clôture de séparation entre les détenus hommes et femmes. Une situation qui créé la promiscuité dans l’enceinte de la prison. Une déclaration qui a été faite le directeur de cabinet du ministre provincial de la Justice, Franck Mpasi Ndombasi.

Et d’ajouter, «il y a risque élevé de viol de telle sorte qu’une femme détenue se retrouvait grosse. Nous ne sommes plus dans les normes. Nous devrions sécuriser les dames en séparant les pavillons pour hommes, pour dames et pour enfants. Les mineurs sont mélangés avec les majeurs. La surpopulation carcérale se pose avec acuité dans toutes les prisons du Kongo Central».

Une autre précision apportée est la surpopulation des détenus, dont le nombre dépasse la capacité d’accueil. Ce qui est le cas pour toutes les prisons de cette province. Concernant la prise en charge médicale et l’alimentation, le ministre provinciale de la Justice du Kongo Central a parlé d’un véritable casse-tête. «Les prisons de cette provinceavaient connu la rupture de la ration vers les années 2019 et 2020.

Lorsque l’argent arrive de Kinshasa, les fournisseurs en font leur affaire. Tous les fonds qui sont envoyés en province sont absorbés par des dettes. Depuis l’arrivée de la ministre d’Etat, ministre de la Justice, les fonds sont régulièrement décaissés», a-t-il soutenu.