La guerre des tarifs de transport s’installe à Kinshasa: comment expliquer le silence du Gouvernement et des élus locaux?
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Par Bamporiki Chamira
Près de deux mois après le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui semble expliquer les crises qui se propagent aujourd’hui un peu partout à travers le monde, la République Démocratique du Congo est en proie à une crise silencieuse, qui affecte hélas tous les secteurs de la vie nationale!
En fait de crise silencieuse, celle-ci n’a pas bénéficié du concours toujours apprécié des médias pour se faire connaître du grand public, mais aussi et surtout de la part des dirigeants, qui trainent à proposer à la population des solutions en vue de surmonter les effets pervers de celle-ci!
Très vulnérable aux yeux de l’Eternel, la République Démocratique du Congo avait commencé à faire face à son cortège de misère à l’apparition de la première hausse des prix du transport de produits vivriers locaux dans la ville de Kinshasa occasionnant pour ainsi dire une flambée générale des prix.
La guerre des tarifs est là!
Après l’épreuve de la hausse des prix des produits vivriers, une trêve a semblé être observée par les marchands de services, plus particulièrement ceux opérant dans le secteur des transports de personnes! Aujourd’hui, la guerre des tarifs de transport de personnes s’installe, au grand dam de millions de gagne-petit et de personnes vulnérables, qui remuent terre et ciel pour survivre dans la capitale.
Une petite course entre deux communes de la capitale, qui coûtait 500 FC il y a un mois, revient à 1000Fc, tandis que les courses classiques des communes vers le marché central et ses environs, sont présentement fixées selon l’humeur et l’intérêt bien compris des transporteurs, foulant ainsi à leurs pieds les tarifs fixés par l’autorité urbaine! Comment expliquer le silence de celle-ci et des élus locaux à ce sujet?
Y a-t-il finalement dans la capitale rivalité entre les responsables qui fixent les coûts de transport à motocyclettes et en voitures ? Si oui, pourquoi? Des élus locaux qui siègent à l’Assemblée provinciale ont-ils un droit de regard sur la gestion de l’autorité urbaine dans ce domaine ultra-sensible par les temps qui courent ? Un sujet à débat!