Assemblée Nationale: bousculades pour succéder au ministre de l’Economie destitué
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Par Marcel Tshishiku
La majorité parlementaire en RD Congo vient de se défaire d’un de ses membres, en l’occurrence le ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba, destitué de ses fonctions au sein du Gouvernement dirigé par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
Cette décision est le fait du vote par l’Assemblée nationale de la motion de défiance intervenu au cours de la plénière tenue le 31 mars 2022 en raison de 277 voix pour (199 contre et 12 abstentions).
La destitution de ce membre du Gouvernement par l’Assemblée nationale constitue une première dans l’histoire du pays cher à Patrice-Emery Lumumba, quand on sait que des observateurs avertis ne donnaient aucune chance au passage de cette motion de défiance, au regard des irrégularités qui entouraient celle-ci s’il faut considérer certaines dispositions de la Constitution et du Règlement d’ordre intérieur de la Chambre basse du Parlement.
Visiblement, les querelles et les ambitions cachées de certains membres de la Majorité parlementaire l’ont emporté sur la raison et le bon sens. Le départ de Jean-Marie Kalumba est donc lié aux dissensions internes de la plateforme politique « Union Sacrée de la Nation ».
Il faut relever que les signataires de la motion reprochaient au ministre Jean-Marie Kalumba la mégestion du dossier des quotas de pêche de chinchards obtenus par la RDC auprès de la Namibie. Un dossier sur lequel le ministre concerné n’a jamais été interpellé ni eu l’occasion de s’expliquer devant les députés nationaux. » Aujourd’hui, que ça soit le carburant, les articles de première nécessité, tout est à la hausse. Il ne contrôle pas les prix », a renchéri Crispin Mbindule, élu de Butembo, dans la province du Nord-Kivu.
En dehors de toutes ces spéculations, la vérité est que cette destitution a ouvert la voie à une lutte effrénée pour la conquête du poste ministériel de l’Economie nationale devenu vacant. On parle même de plusieurs candidats qui se bousculent déjà pour succéder au ministre destitué, alors que ce poste est censé revenir au Regroupement politique AFDC-A que dirige le président du Sénat, Modeste Bahati.
D’autres sources vont jusqu’à prédire d’un remaniement partiel imminent de l’équipe gouvernementale, et se permettent même de présenter une liste d’autres membres de l’Exécutif national qui pourraient être débarqués à l’issue de cet éventuel remaniement !