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Nord-Kivu: calme précaire dans la région de Tchanzu et Runyonyi après des combats entre FARDC et M23

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Nord-Kivu: calme précaire dans la région de Tchanzu et Runyonyi après des combats entre FARDC et M23

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Par YHR

Une accalmie s’observait hier mardi 29 mars dans la région des collines de Tchanzu et Runyonyi, dans la province du Nord-Kivu, après des combats violents lundi 29 mars entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Les détonations des armes à feu ne se faisaient plus entendre depuis tard la nuit de lundi, selon plusieurs sources. 

Des conséquences sur le plan économique dans toute la province

D’après radiookapi.net, les FARDC sont actuellement concentrées sur le pont de Rwanguba, alors que les rebelles sont à Tchengerero, à environs 4 km de Rwanguba.  Le trafic routier entre Bunagana-Rutshuru-Goma demeure coupé, tandis qu’à Rutchuru-centre, la psychose gagnait toute la cité hier mardi.

La population craint en effet l’avancée des combattants du M23, confirment des sources locales. Des sources coutumières dans le groupement de Jomba, affirment que les rebelles occupent actuellement la cité de Tchengerero et progresseraient vers le pont de Rwanguba, une dizaine de kilomètres du chef-lieu du territoire de Rutshuru, où se trouvent positionnées les troupes des FARDC. 

Sur un autre front, la route comme le trafic routier entre Bunagana et Rutchuru est coupée depuis le lundi 28 mars. Les rebelles du M23, occupent la colline de Busare qui surplombe la cité de Bunagana. La suspension du trafic routier entre Bunagana et le reste de province a des conséquences sur le plan économique de toute la province.  Bunagana étant un axe d’intérêt régional qui offre plusieurs opportunités aussi à la RDC qu’aux pays du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).  

La cité est pour le moment vidée de ses habitants et soldats des FARDC qui sont déployés sont coupés de leur base, précisent les sources de la société civile de Rutshuru.  A Rutshuru-centre précisément, bien que le trafic routier entre Goma- Rutshuru et le Grand Nord reste fluide et que la population vaque à ses occupations, la psychose d’une attaque imminente du chef-lieu du territoire gagne petit à petit les habitants, indique Jean Claude Bambaze, le président de la société civile de Rutshuru.

Ce responsable parle d’une situation imprévisible car à tout instant, les affrontements peuvent reprendre étant donné que l’armée tient à reconquérir les zones et toutes les positions conquises par le M23. Il en appelle au renforcement des troupes pour parer à l’avancée de ces rebelles au chef-lieu du territoire. 

L’hypocrisie du Rwanda dénoncée

Dans un communiqué, publié lundi 28 mars à Goma, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont affirmé que dans la nuit du 27 au 28 mars 2022, le M23 soutenu par les Forces de défense du Rwanda, a mené des incursions et attaqué les positions des FARDC de Tchanzu et Runyonyi, dans le territoire de Rutshuru. 

Au cours de ces attaques, ajoute le communiqué, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont mis la main sur deux militaires rwandais du 65ème  Bataillon de la 402ème Brigade des Forces de Défense du Rwanda basés à Jarama, au Camp militaire Kibungo au Rwanda. 

Le Gouvernement a dénoncé l’hypocrisie du Rwanda dans cette affaire. Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala a convoqué l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Rwanda en RDC, Vincent Karega, pour fournir des explications sur la présence des militaires rwandais aux côtés des rebelles du M23. 

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