Par LKT

A Kinshasa, on ressent de plus en plus les conséquences de l’envahissement de l’Ukraine par les troupes russes depuis presqu’un mois. Non seulement le prix du pain a augmenté dans la capitale rd congolaise, mais aussi les grandes boulangeries comme Paix Victoire, UPAK, et les autres petites boulangeries à travers la ville ont diminué le grammage de leurs produits panifiés.

Pour les spécialistes, la raison de cette situation est bien simple. La farine de blé, importée en grande partie des deux pays en guerre pour le moment, est au bord de la rupture de stock. La quantité qui arrive désormais en RD Congo venant des pays européens et d’Asie ne suffit pas pour permettre aux boulangeries dans le pays de faire leur travail. Ces spécialistes indiquent même que la situation, notamment du pain, va empirer dans les jours à venir.

Parmi les autres produits qui connaissent l’augmentation des prix sur le marché, il faut citer aussi les céréales dans leur diversité. Surtout que la RD Congo importe, pour la plupart de cas, tous les produits notamment de première nécessité que la population dans le pays consomme.

On parle également du ciment gris, dont le prix a augmenté. Un sac de ce produit actuellement très stratégique pour le pays se vend à 23.000 Fc, alors qu’il y a peu, un sac de ciment gris était vendu à 18.000FC, soit une augmentation de prix de 5.000FC. A ce niveau aussi, les spécialistes font savoir que l’un des produits qui entrent en compte dans la fabrication du ciment gris: le fuel, produit en grande quantité par la Russie, ne se voit plus sur le marché.

La conséquence est que les usines de fabrication du ciment gris éprouvent des difficultés pour faire leur travail, ainsi que d’alimenter le marché intérieur du pays. Cet important liant a curieusement entrainé la hausse des prix d’autres matériaux de construction comme la caillasse et le sable dans ses diversités.

La situation de surchauffe sur le marché de certains produits de première nécessité doit interpeller les autorités, qui doivent travailler pour renverser la tendance de voir le pays s’atteler à la production, au lieu de continuer à importer la plupart des produits consommés par les Congolaises et Congolais.