Rentrée parlementaire de mars: le Sénat relève des signaux prometteurs sur l’économie
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Par DMK
A l’instar de l’Assemblée Nationale, le Sénat a ouvert, ce mardi 15 mars, sa session parlementaire ordinaire du mois de mars. La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge et de plusieurs autres autorités ainsi que des ambassadeurs accrédités en RDC.
Comme le veut la tradition à la Chambre haute du Parlement, le président de cette institution, Modeste Bahati Lukwebo, a prononcé un discours solennel dans lequel il a décortiqué la situation socio-économique du pays. Sur le plan économique et financier, le Sénat, par la voix de son speaker, se félicite de constater que «l’économie du pays se redresse petit à petit.
Si bien que la croissance pour 2021 et 2022 est révisée à la hausse de 5,4% à 6,2%». Pour le Sénat, cette amélioration encourageante est en grande partie due à la production minière de la RDC qui est plus élevée que prévue. Parlant de perspectives économiques qu’il maîtrise très bien en sa qualité d’économiste et de professeur d’université, le président du Sénat a également soutenu que « la République démocratique du Congo connaît un démarrage prometteur de son programme soutenu par l’accord de facilité élargi de crédit conclu le 15 décembre 2021 et qui a été approuvé par le Fonds Monétaire International (FMI).
A en croire Modeste Bahati, ce programme a favorisé le décaissement de 212,3 millions de dollars américains en faveur de la RDC pour renforcer les réserves nationales au regard des risques d’inflation. Des recommandations faites au Gouvernement
Malgré ces signaux prometteurs relevés, le Sénat, par la voix de son président, a fait des recommandations au Gouvernement central dont le Premier ministre Sama était présent.
Le speaker de la Chambre haute a notamment appelé le Gouvernement à plus d’efforts et à faire de l’amélioration des conditions de vie des concitoyens une priorité, en vue de la création des richesses. Pour gagner ce pari, le Sénat conseille à l’exécutif national la diversification de l’économie tout en soutenant les secteurs productifs par la contribution de l’Etat. Le Sénat demande également au Gouvernement de « fournir des efforts pour la mobilisation optimale des recettes à travers les régies financières et tous les services assujettis».
La Chambre haute appelle par ailleurs l’exécutif national à «une stricte orthodoxie financière concernant les dépenses à engager, notamment les dépenses d’investissement public, et à lutter contre l’incivisme fiscal et le coulage des recettes, la corruption, la fraude fiscale et douanière.
La rentrée parlementaire de mars a donné aussi l’occasion au Sénat pour saluer le travail’ qu’abat l’Inspection Générale des Finances et qui, selon le président de la Chambre haute, a permis l’accroissement du taux de réalisation de collecte des recettes en 2021.Pour le président du sénat, le budget ne doit plus être une simple formalité ou un rituel annuel de bonnes intentions sans impact réel sur le quotidien du peuple congolais.
Les recommandations faites ne signifient pas que le Gouvernement ne travaille pas. Pour preuve, Modeste Bahati a salué les efforts fournis dans le secteur de l’éducation par le gouvernement Sama pour concrétiser la vision du Chef de l’Etat. Le Gouvernement est invité aussi à promouvoir la production locale des biens de première nécessité, afin de combattre la spéculation des prix de la part des opérateurs économiques.
Il demande à ce sujet au gouvernement de bien communiquer en cette matière, pour mettre le pays à l’abri de l’inflation. Surtout quand on sait que la RDC importe une grande partie de biens d’équipements et de consommation, a encore rappelé. Modeste Bahati, avant de clore son allocution en appelant ses collègues sénateurs à une mobilisation générale pour une production législative plus intense sur les plans qualitatif et quantitatif afin de donner encore à la chambre haute une image nouvelle et positive.