Par GKM

Les femmes politiques de la RDC comptent sur la rentrée parlementaire de ce mardi 15 mars 2022 pour mener leur plaidoyer en vue d’une forte participation de la gente féminine aux réformes électorales en cours et au processus électoral de 2023, afin de contribuer à la promotion du leadership féminin en politique, à la représentation équitable de la parité homme-femme.

C’est ainsi qu’elles ont lancé une synergie des femmes politiques « Etali Biso  » le lundi 24 Mars 2022 au Centre Carter en présence des femmes politiques provenant de l’Udps/Tshisekedi, Mlc, Envol, Ensemble pour la République, Palu, Afdc, Msr, MCU….en vue d’accentuer la pression sur les pouvoirs publics pour une forte participation de la femme au processus électoral et aux élections de 2023.

Avec la rentrée parlementaire et les élections de 2023, les femmes politiques signataires de cette déclaration du Centre Carter sollicitent auprès des décideurs notamment les autorités politiques et législatives de faciliter la mise en œuvre de leur feuille de route axée sur trois axes prioritaires, à savoir le renforcement des capacités, sensibilisation et Plaidoyer afin de contribuer à l’effectivité de la forte participation des femmes au processus électoral et aux élections de 2023.

La cérémonie a été organisée par le Forum des Femmes Citoyennes et Engagées pour la Gouvernance, la Démocratie et le Développement Au terme d’un atelier de réflexion organisé le 28 février à Kinshasa, à l’intention des femmes politiques, le FOFECEGDD avait décidé de commun accord avec les participantes de mettre en place la synergie des femmes politiques « Etali Biso » dans l’optique d’accompagner les femmes au sein des partis politiques afin d’agir maintenant pour leur participation au processus électoral en RDC.

Pour le FOFECEGDD, les élections de 2018 n’ont pas été marquées par des progrès significatifs pour les femmes. Malgré les années d’investissements nationaux et internationaux, Me Marie Lukusa, Représentante de FOFECEGDD estime que la parité en RDC reste à ce jour un agenda inachevé.

« Ni la loi portant modalités d’application des droits des femmes et la parité, ni la loi électorale telle que révisée à ce jour n’ont des dispositions suffisamment contraignantes en matière de parité, alors que la population féminine représente 51 % de la population congolaise en termes d’effectifs, déplorent les femmes politiques de la synergie Etali Biso.

Cette synergie a aussi présenté les statistiques selon lesquelles les femmes congolaises sont nombreuses mais sont moins représentées dans les institutions. Ces statistiques montrent que la participation des femmes reste faible. En 2006 ; il n’y a eu que 4 femmes sur 33 candidats aux élections présidentielles et seulement 10% de candidats aux législatives étaient du genre féminin dont 8,4% de femmes élues à l’Assemblée Nationale et 4,6% au Sénat.

En 2011 ; aucune femme n’a pu se porter candidate à l’élection présidentielle, par contre 12% étaient candidates aux élections législatives.

En 2018 ; 1 femme sur 21 candidats aux élections présidentielles et 11,48% aux législatives.