Denis Kadima exhorte la jeunesse de l’ECC à s’approprier du processus électoral
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Par LKT
Les participants du Congrès national des jeunes de l’Église du Christ au Congo (ECC), organisé du 5 au 12 mars, au Centre d’accueil Mgr Shaumba, ont été enrichis, hier jeudi 10 mars, par l’expertise du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi.
Le numéro un de la Centrale électorale les a exhortés à s’impliquer fondamentalement dans le processus électoral en cours en RDC en leur indiquant le rôle, à divers degrés, que les jeunes doivent jouer en tant qu’acteurs, cela en quittant la posture de spectateurs. «Participation mais aussi représentation», tels sont les mots-clés que Denis Kadima a mis en avant afin de relever, avec les jeunes, qui constituent la majorité des électeurs, le défi d’une organisation qualitative des élections à venir.
Pour le Président de la CENI, il est possible de coupler la quantité des élections à la qualité. « Quand il n’y a pas la qualité, il y a tout un tas de problèmes. On s’est disputé en 2006, en 2011 et en 2018. Si nous ne faisons pas attention en 2023, ça sera la même chose. La sensibilisation des électeurs est un moyen (que les gens sachent comment voter).
En 2018, nous avons eu quelque chose de nouveau qui s’appelle la machine à voter. Beaucoup sont allés voter sans avoir jamais vu cet équipement auparavant et c’est sur place qu’ils apprenaient à l’utiliser. Et nous voulons que cette fois-ci, ça soit mieux. Les électeurs il faut les informer par rapport à leurs droits, la date et les lieux.
Il n’y a pas meilleurs sensibilisateurs que les jeunes. Mais il faut les former ». « Dans notre programme, nous avons réservé une place de choix aux jeunes. Je pense qu’une structure comme la vôtre pourra jouer un rôle de premier plan. Là, c’est par rapport à la sensibilisation, il y a également l’information, l’éducation civique.
Parce que là aussi il faudrait que les gens sachent être de bons citoyens. Ce n’est pas tout que de savoir comment voter, où et pourquoi le faire ? Bien mieux, quel est le profil que nous recherchons ? L’idéologie ne joue vraiment pas grand rôle, car les gens sont malheureusement attachés aux affinités tribales et régionales avec des connexions ethniques.
Il faut être conséquent avec nous-mêmes. C’est pourquoi je parle de la qualité des élections et la qualité de la démocratie. Le tout est d’allier la qualité à la quantité. C’est un rôle que nous devrons jouer », a précisé Kadima. Kadima s’est voulu rassurant en montrant aux participants la pertinence de leur combat aux cotés de la CENI.
Il a mis en exergue le bien-fondé de la formation dispensée aux jeunes d’autres contrées où il a aiguisé ses compétences. « Appropriez-vous le processus électoral, ne soyez pas des spectateurs mais plutôt des acteurs. A l’état actuel, vous aurez l’avantage de participer de façon pertinente à l’actuel processus mais ne vous arrêtez pas à la participation exigez également un quota afin que vous soyez représentés dans les différents scrutins parce que la jeunesse fait partie de la majorité des électeurs. Ne vous laissez pas séduire par l’opportunisme.
Ma visite marque mon engagement à travailler avec la jeunesse en général et à faire en sorte que ce processus électoral soit géré non seulement par la CENI mais aussi par les jeunes que vous êtes et nous allons atteindre cet objectif ensemble », a conclu le remplaçant de Nangaa.