5 ans après l’assassinat de Zaida Catalan et Michael Sharp des Nations-Unies: pour SCED, les vrais commanditaires du crime ne sont toujours pas connus
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Par GKM
Après près de 5 ans dans un procès en perpétuel circularité, la SCED (Société congolaise pour l’Etat de droit) déploré que la vérité sur l’assassinat de deux experts des Nations-Unies survenu dans la province du Kasaï Central n’a pas toujours éclaté au grand jour. Pour cette organisation, les vrais commanditaires du crime sur Zaida Catalan et Michael Sharp ne sont pas connus.
La SCED est revenu sur cet assassinat survenu le 12 mars 2017, qui rappeler, pour cette organisation, une fatidique et mémorable dans le cadre de l’insécurité liée à la milice de Kamuina Nsapu. La SCED se rappelle encore de crime crapuleux et odieux commis sur deux membres du groupe d’experts des Nations-Unies sur la RDC, à savoir la Suédo-chilienne Zaida Catalan et l’Américain Michael Sharp, ainsi que leurs accompagnateurs congolais; Isaac Kabuayi, Pascal Nzala et Betu Tshintela. Un crime survenu à Moyo Musuila, aux environs de la cité de Bunkonde, dans la province dau Kasaï Central.
C’est dans le cadre de l’application de la Résolution 1522 (2003) créée par le Conseil de Sécurité de l’ONU qui investi le groupe d’experts de procéder à l’investigation des allégations de graves violations des droits de l’homme dans les conflits armés entre les forces de défense et de sécurité, que ces deux experts de l’ONU étaient venus enquêter en RD Congo. C’était plus précisément dans l’espace Grand Kasaï après la situation de la milice Kamuina Nsapu.
Après l’assassinat de ces experts de l’ONU, un procès a été ouvert d’abord devant le tribunal militaire de garnison de Kananga le 5 juin 2017, pour se poursuivre au niveau la Cour militaire de l’ex province du Kasaï Occidental le 29 janvier 2022. 49 prévenus ont été condamnés à des peines allant de la servitude pénale à la peine capitale pour participation au mouvement insurrectionnel, terrorisme, violation de consignes et crime de guerre par meurtre.
» L’arrêt de 433 pages rendu par la Cour militaire et aussitôt emporté par le président de la composition à Kinshasa semble n’avoir pas donné l’éclairage suffisant sur plusieurs zones d’ombres.
Il s’agit entre autres de la participation de deux experts à une réunion du Conseil provincial, du mensonge utilisé par un des prévenus au sujet de l’itinéraire à parcourir, les causes de l’embuscade tendue aux experts, le refus de la Cour de faire comparaître certaines personnalités politiques de haut rang citées par la défense pourtant entendues à l’Auditorat général des FARDC, l’exploitation d’un rapport confidentiel qui aurait été établi par la MONUSCO au sujet de ce meurtre, la comparution des éléments du l’UNPOL de la MONUSCO qui étaient présents dans la zone pour éclairer la Cour.