Justice Transitionnelle en RDC: le RKJT plaide pour le sort des victimes des atrocités commises au Kasaï
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Par GKM
Le Réseau Kasaïen de Justice Transitionnelle (RKJT), une plateforme des organisations de la société civile militant dans la lutte contre l’impunité, a pris bonne note du lancement, par le ministre des Droits humains, jeudi 3 mars, Me Fabrice Puela, à partir de la province du Tanganyika, des consultations nationales devant aboutir à la mise en place des mécanismes de Justice Transitionnelle en RDC.
Le Réseau salue cette première étape absolument très cruciale dans la matérialisation des opportunités de justice transitionnelle par le Gouvernement de la République. Le secrétaire exécutif de ce réseau, Arthur Padinganyi, s’interroge si la province du Kasaï Central est concernée par cette activité tant qu’il est connu que le Gouvernement provincial s’était livré à cet exercice au mois d’août 2019 et qu’un rapport final a été publié en février 2020.
C’est ainsi que le réseau plaide pour l’accélération du processus, en vue du rétablissement de nombreuses victimes des atrocités qui souffrent du désespoir à cause de l’érosion du temps, dans leur dignité et leur humanité. Notons qu’au printemps 2017, plusieurs villages dans le territoire de Kazumba, au Kasaï Central, ont été attaqués par une milice liée à l’insurrection armée de Kamuina Nsapu. Meurtres, pillages et tortures ont été commis contre des centaines de civils, en représailles à leur refus de collaborer avec ce groupe armé.
Deux experts des Nations Unies ont été assassinés sur l’axe Bukonde-Tshimbulu. Il s’agit de Zaïda Catalan et Michael Sharp dont le jugement de leur procès a été rendu dernièrement par la justice militaire à Kananga.