Affaire Chebeya et Bazana : la VSV prend bonne note des peines requises
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L’Ongdh espère voir la Haute Cour Militaire octroyer aux veuves, enfants des deux illustrés assassinés et à leurs familles biologiques respectives les montants dus comme dommages et intérêts
Par GKM
Dans un document daté du jeudi 3 mars 2022, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme dit prendre acte du réquisitoire prononcé le mercredi 2 mars 2022 par l’Officier du Ministère Public (OMP) dans le procès en appel sur l’assassinat de deux défenseurs des droits de l’homme en l’occurrence Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, respectivement Directeur Exécutif et chauffeur membre effectif de l’organisation, assassinés le 1er juin 2010 dans les installations de l’ex Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise (IG/PNC) à Kinshasa, dans la commune de Lingwala.
Dans son réquisitoire, l’officier du Ministère Public a analysé les infractions mises à charge des trois prévenus, qui ont interjeté appel à la Haute Cour Militaire. Il s’agit du Major Christian Ngoy Kenga Kenga, du major Paul Mwilambwe Londe et du Sous-lieutenant Jacques Mugabo. Concernant l’infraction de l’association de malfaiteurs, le MP a été retenue à l’égard de tous les prévenus, à l’exception de Paul Mwilambwe.
Le Ministère Public a retenu aussi l’infraction d’assassinat à l’égard des prévenus Christian Ngoy Kenga Kenga et Jacques Mugabo. L’infraction de participation criminelle a été retenue à charge de tous les prévenus sauf Paul Mwilambwe, à qui profiterait le bénéfice du doute.
Quant à l’infraction de terrorisme, elle n’a pas été établie pour tous les prévenus. Par contre, l’infraction de désertion simple a été retenue pour Christian Ngoy Kenga Kenga. Et enfin, s’agissant de la détention illégale d’armes de guerre et munitions, cette infraction a été établie à l’endroit de Christian Ngoy Kenga Kenga et du renseignant Daniel Mukalaywa Mateso. Les actions civiles ont été déclarées recevables et fondées et le Ministère Public a sollicité la Haute Cour Militaire (HCM) de se référer au jugement du 1er degré.
Concernant les propositions des peines, le Ministère Public a requis contre le prévenu Christian Ngoy Kenga Kenga la peine de mort pour association de malfaiteurs et assassinat. Contre Jacques Mugabo, le Ministère Public a requis dix ans pour l’infraction d’association de malfaiteurs et d’assassinat.
Quant à Paul Mwilambwe, le Ministère Public a proposé son acquittement. Tout en prenant acte de ce réquisitoire, la VSV espère que la Haute Cour Militaire prononcera une peine exemplaire à l’encontre de Jacques Mugabo et leur radiation avec Christian Ngoy Kenga Kenga de la Police Nationale Congolaise.
Des peines exemplaires
Les peines exemplaires pour toutes les personnes impliquées dans l’assassinat de deux défenseurs des droits de l’homme sont très attendues par les ONGDH car elles constitueraient une leçon pédagogique pour les autres policiers afin d’éviter la récidive et la commission des crimes similaires en RDC par les autres policiers et officiers de la PNC, suggère l’association.
La VSV espère que des dommages et intérêts conséquents seront alloués par la Haute Cour Militaire aux veuves, enfants de deux illustrés assassinés et à leurs familles biologiques respectives.