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Province du Kongo-central: Lancement du rapport sur l’étude des coûts socio-économique du barrage INGA 3 pour l’Afrique du Sud

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Province du Kongo-central: Lancement du rapport sur l’étude des coûts socio-économique du barrage INGA 3 pour l’Afrique du Sud

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Mme Oumou Koulibaly, Représentante de
WoMin African Alliance,
a partagé aux femmes congolaises des villages Manzi, Mvuzi, Inga le rapport produit conjointement par Womin alliance et International Rivers en Afrique du Sud sur le coût élevé du projet Inga 3.GKM

C’était au cours d’un atelier de formation organisée par les Organisations non gouvernementale : Femmes Solidaires( Feso) et Solidarité des Femmes sur le Fleuve Congo (Sofleco ) au Plateau de Manzi , près de site Inga, territoire de Seke Banza, au Kongo central.

Mme Koulibaly a retracé l’historique de ce méga projet Inga 3 qui a commencé depuis 2013 quand l’Afrique du Sud a accepté d’acheter de l’électricité provenant du projet de barrage Inga 3 en République démocratique du Congo (RDC). Mais près de 10 ans plus tard, et alors que le traité doit expirer en 2023, Inga 3 n’a pas fait de progrès significatifs et ses perspectives se sont assombries à la suite du retrait très médiatisé de la Banque mondiale et de l’un des développeurs du projet.

« Si l’Afrique du Sud veut relever les défis chroniques en matière de sécurité énergétique, le gouvernement et Eskom devraient saisir l’occasion offerte par les retards que connaît déjà Inga pour cesser de soutenir le projet », a fait savoir Mme Oumou Koulibaly. Elle a indiqué qu’ Eskom , la firme sud africaine devrait générer un revenu supplémentaire de 6,19 à 9,12 milliards de rands par an pour atteindre le seuil de rentabilité sur la vente d’électricité provenant d’Inga 3.

Cette somme devrait être supportée par les Sud-Africains ordinaires, par le biais d’une augmentation des tarifs ou de subventions publiques. Cette situation s’inscrit dans un contexte où les prix de l’électricité pour les consommateurs sud-africains ont augmenté de 177% au cours de la dernière décennie, et où une nouvelle hausse de 15,6% est déjà prévue pour la mi-2021.

Pour elle, le barrage d’Inga 3 et sa ligne de transmission auraient des incidences sociales négatives considérables et toucheraient entre 210 000 et 333 000 personnes en Afrique du Sud. Les lignes de transmission en Afrique du Sud traverseront des zones à haut risque social, où les gens sont particulièrement vulnérables aux perturbations causées par les grands projets de construction, les femmes étant touchées de manière disproportionnée.

Le déplacement des populations vers des terres marginales pour faire place aux lignes de transmission pourrait avoir un impact sur les moyens de subsistance des paysans et agriculteurs, dont beaucoup sont des femmes, et aggraver la pauvreté et les inégalités. Selon elle, Inga 3 ne créerait pratiquement aucun nouvel emploi en Afrique du Sud.

En revanche, des investissements comparables dans l’éolien et le solaire pourraient créer environ 8 096 emplois à temps plein pour les Sud-Africains. Les projets d’énergie renouvelable hors réseau, localisés et dirigés par les femmes, pourraient être encore plus bénéfiques pour l’accès à l’électricité et le développement des communautés. Un avantage supplémentaire de l’éolien et du solaire est que ces ressources peuvent être développées progressivement et déployées rapidement, ce qui réduit les coûts initiaux et ne nécessite pas de longs délais pour commencer à produire de l’électricité.

Les risques économiques graves et les inconvénients importants du projet pour l’Afrique du Sud devraient faire en sorte que la poursuite d’Inga 3 ne soit pas une solution pour les décideurs politiques. Les projections financières pour Inga sont si désastreuses que le TMP note que « les chiffres montrent que les retards pourraient avoir un impact catastrophique sur le dossier financier d’Inga 3. »

Le fait que l’Afrique du Sud continue de compter sur Inga 3 dans ses plans énergétiques représente un risque grave pour la sécurité énergétique du pays. Étant donné la probabilité grandissante que le projet ne soit pas construit, l’Afrique du Sud pourrait être confrontée à un grave déficit énergétique si elle ne retire pas Inga de ses plans et ne prend pas des mesures proactives pour répondre aux futurs besoins énergétiques du pays.

L’étude montre que le potentiel solaire et éolien de l’Afrique du Sud présente des avantages évidents par rapport à l’importation d’énergie coûteuse en provenance d’Inga, notamment en termes de coût, de sécurité énergétique et d’avantages sociétaux plus larges. Mme Oumou Koulibaly a , à cette occasion présenté aux femmes des villages Manzi, Mvuzi , Inga quelques recommandations de ce rapport sur Inga 3.

Le fait que l’Afrique du Sud continue de compter sur Inga 3 dans ses plans énergétiques représente un risque grave pour la sécurité énergétique du pays. Étant donné la probabilité grandissante que le projet ne soit pas construit, l’Afrique du Sud pourrait être confrontée à un grave déficit énergétique si elle ne retire pas Inga de ses plans et ne prend pas des mesures proactives pour répondre aux futurs besoins énergétiques du pays. L’étude montre que le potentiel solaire et éolien de l’Afrique du Sud présente des avantages évidents par rapport à l’importation d’énergie coûteuse en provenance d’Inga, notamment en termes de coût, de sécurité énergétique et d’avantages sociétaux plus larges.

Notons que WoMin African Alliance est écoféministe panafricaine qui soutient l’organisation des femmes et a pour objectif de construire un mouvement visant à contester l’extraction destructive à grande échelle des ressources naturelles et à proposer des alternatives de développement qui répondent aux besoins de la majorité des femmes africaines.

Recommandations

Le rapport exorte au gouvernement sud-africain, y compris les Ministères des Finances et de l’Énergie, et aux comités de surveillance parlementaire à prendre des mesures pour se retirer du traité Inga 3 avec la RDC, en vue d’un plan énergétique national renouvelé qui puisse assurer la sécurité énergétique, une plus grande certitude pour les planificateurs énergétiques et économiques, et fournir de l’électricité à un coût beaucoup plus abordable pour les Sud-Africains.

Une étude de faisabilité d’Inga 3 doit être réalisée de toute urgence et rendue publique, afin de rendre transparentes les hypothèses selon lesquelles l’Afrique du Sud continue de soutenir le projet. Cette étude devrait servir de base à une révision du plan de ressources intégré pour le secteur de l’énergie.

Pretoria est appelé à fournir des données de meilleure qualité et plus précises, notamment sur la demande d’énergie, afin de susciter un déploiement rapide mais souple de l’énergie tout en évitant les nouveaux développements énergétiques inutiles qui pourraient devenir des actifs échoués.

Les organisations de la société civile sud-africaine sont invités à faire pression pour que l’Afrique du Sud réalise une étude de faisabilité solide et transparente d’Inga 3 et une révision ultérieure du plan du secteur électrique IRP. La société civile sud-africaine est invitée à tavailler avec les communautés et les développeurs pour construire des projets énergétiques de haute qualité qui soutiennent les droits, les intérêts et le bien-être des Sud-Africains via une transition juste.

Elle doit continuer à examiner et à dénoncer les effets néfastes des grands barrages tels que celui d’Inga, à l’heure de la crise climatique et écologique, et les opposer à des technologies telles que l’énergie solaire et éolienne, plus responsables sur le plan environnemental et social. Mais également montrer comment les impacts et les risques d’Inga 3 sont inégalement répartis en adoptant un point de vue féministe qui met l’accent sur les coûts et les impacts pour les femmes.

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