Par Dieudonné Muaka Dimbi

Ils étaient au total près d’une quarantaine, aspirants journalistes et animateurs confondus, prestant comme collaborateurs extérieurs dans les différents médias audiovisuels basés dans le territoire de Tshela ; mais sans pour autant qu’ils aient la maitrise, aussi bien du code d’éthique et de déontologie du journaliste congolais que des textes légaux ainsi que réglementaires régissant cette noble profession.

Constat fait sur le terrain, ces derniers sont de beaucoup dans les dérapages tant décriés dans les médias dudit territoire. Ce qui n’arrange ni les autorités politico-administratives de l’entité et moins encore leurs nombreux auditeurs et téléspectateurs.
Saisissant ainsi la balle au bond, la société civile de ce territoire, à travers son Président Julien Makaya, avait du coup pris langue avec les principaux animateurs des structures professionnelles du Kongo Central qui, pour honorer leur métier, ont accepté volontiers de transférer, à ces aspirants journalistes, leurs compétences en la matière longtemps acquises.

C’est ce qui a en effet justifié leur descente à Tshela où ils ont animé à leur intention un atelier initié et financé par l’acteur de la société civile précité qui, pour la circonstance, a été épaulé tant par le député national élu de la circonscription électorale de Tshela, Fuani, que par le Vice-ministre national en charge du Plan, Chrispin Mbadu, tous deux promoteurs des des chaines locales. Sans oublier maman Brigitte Luzolo Muanda, dont l’apport logistique a été considérable et a permis la réussite de cet atelier.

Celui-ci a porté essentiellement sur ce qu’il faut savoir notamment du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel Congolais (CSAC), de l’Union Nationale de la presse congolaise(UNPC) et de l’Observatoire des Médias Congolais(OMEC). Il y a aussi l’Ethique et la déontologie journalistique, la collecte, le traitement et la diffusion de l’information ou encore les genres radiophoniques et leurs différentes étapes de production.

Il y a encore la responsabilité sociale du journaliste, les infractions de presse et enfin les concepts tout comme les généralités des radios rurales. Le tout sanctionné par des exercices pratiques de terrain, en vue d’évaluer le niveau de compréhension de chaque apprenant. Les productions réalisées et présentées en plénière, ainsi que des actions correctrices y apportées par les facilitateurs ont prouvé que les participants ont tout de même acquis de nouvelles connaissances en la matière, bien que beaucoup restent encore à faire.

C’est dans ce cadre précis que leurs facilitateurs ont jugé bon de leur accorder encore deux ans de prestation, chacun dans son média respectif, afin qu’ils arrivent à mieux assimiler la théorie à la pratique avant d’être reconnus officiellement comme de vrais professionnels des médias détenteurs de la carte officielle de presse que délivre l’UNPC. Mais en attendant, ils ont été gratifiés avec des brevets de participation en guise de premier pas franchi dans la profession.

A noter que les cérémonies d’ouverture et de clôture de cet atelier très riche en enseignements ont été rehaussées de la présence du Chef de division unique du Bas-Fleuve qu’entouraient l’Administrateur du territoire de Tshela, ainsi que les membres du conseil de sécurité dudit territoire qui, au terme d’une présentation stimulatrice d’un journal parlé faite par un apprenant, ont félicité les facilitateurs pour le précieux travail abattu ainsi que les participants pour avoir démontré de quoi ils sont désormais capables grâce aux nouvelles connaissances acquises durant les cinq jours de cette formation.