Matadi en proie à une insécurité généralisée
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
La population de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, continue à ce jour de vivre sous la hantise des bandits à mains armés qui sèment panique et désolation dans plusieurs familles de cette ville. Et cela, en dépit des efforts que consentent au jour le jour les autorités, tant urbaines que policières locales.
En tout cas, il ne se passe plus de semaines sans que l’on y enregistre çà et là un cas de banditisme. Et aucune de ses trois communes à savoir : Nzanza, Matadi et Mvuzi, n’est épargnée par ces hors-la-loi qui, la journée, vivent avec la population, avant de se déguiser en malfrats la nuit.
Le tout dernier cas en date, parmi tant d’autres, est celui vécu dans la nuit du vendredi 4 à samedi 5 février, au cours de laquelle une famille a été victime de l’attaque d’une bande de délinquants. C’était aux environs de 23 h, pendant que certains membres de cette famille se trouvaient encore tous au salon , en train de suivre des films à la télévision.
Des bandits munis d’armes blanches s’étaient introduits dans cette maison, après avoir forcé la porte principale. Ils ont ensuite menacé de mort leurs victimes sans défense. Ayant remarqué un silence radio dans le salon, où régnait pourtant l’ambiance quelques heures seulement auparavant, le propriétaire de cette maison un pratiquant d’arts martiaux très célèbre à Matadi, suspectant quelque chose, était sorti de sa chambre à coucher où il se trouvait.
C’est aussi le moment qu’ont choisi les malfrats pour prendre la poudre d’escampette, abandonnant leurs victimes toutes tremblotantes. Malheureusement pour ce fameux pratiquant de sports de combat, pendant qu’il pourchassait ces bandits l’un d’entre eux, resté dehors qui détenait une arme calibre 12, lui a tiré à bout portant dans le genou, empêchant sa victime de maitriser les voyous.
Quelques voisins ayant entendu les coups de feu, ainsi que les cris de détresse lancés par les résidents de la maison visitée, l’ont acheminé au plus vite à l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda, où il est encore interné. L’homme est blessé, mais sa vie, selon son médecin traitant, se trouve hors du danger.
Pour de nombreux Matadiens, de pareils méfaits doivent faire l’objet des préoccupations majeures des tenants du pouvoir locaux, sensés davantage peaufiner des stratégies nouvelles pour venir à bout de tous ces bandits armés, qui écument cette ville.