Par Thony Kambila

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS) a totalisé, hier mardi 15 février 2022, 40 ans d’existence. Cet événement n’apas laissé indifférent le secrétaire général honoraire de ce parti cher à feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba qui a pensé à souhaiter bon anniversaire à tous les membres de ce grand parti politique qui a marqué l’histoire de la République démocratique du Congo, les invitant à l’unité pour consolider la démocratie et le progrès social en République Démocratique du Congo.

Au cours d’un entretien avec les médias (la Tempête des Tropiques, Canal Numérique Télévision(CNTV) et Trinitas FM Radio, ce cadre du parti présidentiel a retracé l’historique de cette formation politiqueen confirmant que « l’UDPS c’est un parti politique qui a traversé des moments extrêmementtrès difficiles,non seulement pour soi-même,mais également pour le peuple congolais ».

La lettre de 52 pages

Pour barrer la route à la dictature du président Mobutu, il a fallu que certains Congolais se mettent debout et disent non pour sauver le pays qui se dirigeait vers la ruine. Ces 13 parlementairesdu parti unique, le Mouvement populaire de la Révolution,courageux,ont trouvé que pouratteindre le développement du pays, il était question de se tenir debout pour lutter pour la démocratie et les droits de l’homme.

Pour lui, tout a commencé avecla lettre de 52 pages que ces 13 parlementaires avaientadressée au Maréchal Mobutu dans laquelle ils décrivaient en long et en large tous les points faibles de son régime, spécialement pour ce qui concernait le bien-être social du peuple congolais. Chose qui n’était pas facile pendant le régime dictatorial de Mobutu.

Cette lettre, rappelle-t-on, se termine par dix propositions invitant Mobutu à démocratiser le système politique conformément au Manifeste de la N’sele, document fondateur du MPR qui, dans sa conception, faisait de cette structure un parti politique démocratique à côté d’un deuxième parti dont la création était prévue à l’article 4 de la Constitution du 24juin1967.

Les 13 parlementaires sont rapidement arrêtés et amnistiés par Mobutu peu après. Toutefois, Mobutu décide de leur relégation dans leurs provinces respectives et de la déchéance de leur mandat de commissaire du peuple. À leur retour à Kinshasa en 1981, les signataires de cette lettre sont rejoints par d’autres Zaïrois et l’UDPS est fondée le 15 février1982, en vertu de la constitution de 1967. En mars 1982, les principaux membres du nouveau parti sont arrêtés et condamnés à 15 ans de prison.

Unité au sein du parti

En dehors de la dictature de Mobutu, l’UDPS a connu, comme tous les autres partis, le départ de ses membres. A cette question, le SG honoraire Alexis Mutanda a indiqué que l’UDPS est un parti où règne la démocratie et que chaque membre peut adhérer ou quitter librement.

Il a tout de même précisé que chaque fois qu’il y avait des problèmes au sein du parti, on se referait au règlement intérieur du parti et aux statuts. Sans entrer en profondeur de ce qui se passe actuellement au parti présidentiel, le député honoraire pense que son parti a tout prévu en matière de discipline et que tout celui qui marche à l’encontre de ce qui est prévu peut facilement s’exposer aux sanctions.

Prise de conscience

Le PDG Alexis Mutanda a également invité les membres de l’UDPS et tous les Congolais au changement de mentalité et à la prise de conscience. Revenant sur sa tradition, il demande à tous de s’inspirer de « l’hymne national qui nous demande de nous tenir debout ». Il invite également les Congolais à bannir les antivaleurs.

Pour lui, dirigée par le feu docteur Etienne Tshisekedi, l’UDPS est le seul parti implanté partout au pays et presque dans tous les pays du monde. Il convient de rappeler qu’à la veille de 40 ans d’existence de l’UDPS, le secrétariat général avait, dans une note circulaire, demandé que tout se fassedans la méditation.

C’est la raison pour laquelle des cultes d’action de grâce ont été organisés à Kinshasa et dans certaines provinces du pays, voire au-delà des frontières pour projeter l’avenir du parti.