Dix-sept personnes condamnées par la justice à Dungu pour braconnage dans le parc national de la Garamba
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Par N.T.
Le tribunal de grande instance d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele au Nord-Est de la République Démocratique du Congo, vient de sévir contre dix-sept personnes accusées de braconnage dans le parc national de la Garamba. Ce tribunal, siégeant en chambre foraine à Dungu, chef-lieu du territoire du même nom, a condamné samedi à des peines d’emprisonnement 17 personnes sur les 24 déférées devant lui pour les avoir reconnues coupables de braconnage dans ce parc et de détention illégale d’armes à feu.
Après une semaine d’audiences foraines tenues à Dungu, le tribunal de grande instance d’Isiro a condamné ces 17 personnes à des peines variant entre 6 mois et 5 ans de servitude pénale principale, précise une dépêche de l’ACP. Les braconniers ont été également condamnés à payer des dommages et intérêts à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) qui gère le parc national de la Garamba. Ces dommages et intérêts vont de 500 à 2.500 dollars américains.
Le tribunal de grande instance d’Isiro a acquitté 2 prévenus alors que 4 autres devraient attendre pour être fixés sur leur sort car leurs cas ont été pris en délibéré. Les juges veulent avoir quelques éclaircissements avant de trancher. Un des prévenus avait réussi à s’évader et un avis de recherche a été lancé pour le retrouver.
Le parc national de la Garamba a été créé en 1938 par les colonisateurs belges dans l’actuelle province du Haut-Uélé. Il regorge plusieurs espèces animales dont la plus emblématique est le rhinocéros, une espèce en voie de disparition. Depuis 2020, le parc national de la Garamba organise une série de formations et de sensibilisation communautaires au contenu et au respect de la loi 14/003 portant conservation de la nature, avec l’appui de l’Union Européenne (UE) et l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID).
C’est dans ce cadre qu’un programme de développement durable est mis en place pour accompagner ces communautés riveraines dans la protection des ressources naturelles et l’amélioration de leurs revenus. Les activités prévues dans ce programme contribuent à la sécurité et offrent des opportunités de développement dans plusieurs secteurs pour les communautés riveraines notamment l’agriculture, l’éducation, la santé, les routes et l’énergie.