La Maison civile du Chef de l’Etat annonce des manifestations commémoratives dont
des activités culturelles et une messe d’action de grâce pour marquer cet anniversaire
Par GKM

1er février 2017-1er février 2022, cela fait cinq ans jour pour jour depuis la mort du Dr Étienne Tshisekedi wa Mulumba, Président national, Lider maximo de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, (UDPS) et père biologique du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

A l’occasion de ce cinquième triste anniversaire de la disparition du Sphinx, la Maison civile du Chef de l’État congolais, instance spécialisée du bureau du Président de la République, annonce plusieurs activités commémoratives à travers la ville de Kinshasa et à travers le pays.

Selon le programme élaboré à cet effet, il était prévu le mardi 25 janvier courant, un débat télévisé entre le professeur Kambayi Bwatsha, historien de renom, et Me Dieudonné Ilunga, avocat au barreau de Kananga et auteur de plusieurs ouvrages sur l’illustre disparu.

Ce vendredi 28 janvier, l’Université de Kinshasa (UNIKIN) abritera une matinée scientifique ayant pour thème: le retour sur la contribution d’Étienne Tshisekedi à l’avènement d’un Etat démocratique en RDC. Activité qui sera animée entre autres par les professeurs Ivon Mingashanga et Kambayi Bwatsha.

Le samedi 29 janvier courant, il sera organisé au Musée National une activité culturelle retraçant les traits saillants de la vie d’Étienne Tshisekedi. Et, le 1er février 2022, une cérémonie grandiose aura lieu au Mausolée d’Étienne Tshisekedi, dans la commune de Nsele, pour le dépôt de gerbes de fleurs. Une messe d’action de grâce sera aussi célébrée à la paroisse Sainte Anne, dans la commune de la Gombe.

Etienne Tshisekedi wa Mulumba, opposant et plusieurs fois premier ministre, ministre, parlementaire de la RDC alors Zaïre, s’était éteint en Belgique le 1er février 2017, à l’âge de 84 ans des suites d’une embolie pulmonaire.

Parcours du « Lider Maximo »

Originaire du Kasaï oriental, Étienne Tshisekedi a vu le jour le 14 décembre 1932à Kananga, alors Luluabourg, Chef-lieu du Kasaï Occidental, aujourd’hui Kasaï central. Il a fait ses études primaires à la mission catholique des Pères de Scheut à Kabuluanda.
Il a poursuivi ses humanités Gréco-Latines au Collège Saint Jean-Berchmans de Kamponde, au Kasaï-Occidental, de 1948 à 1955.

Puis les cycles universitaires à la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa (ex-Lovanium) et fut le premier Congolais à obtenir, en 1961, le diplôme de Docteur en Droit. De 1958 à 1959, encore étudiant à la Faculté de Droit, Étienne Tshisekedi fut promu « Conseiller au Mouvement National Congolais (M.N.C).

Puis Commissaire Général Adjoint à la Justice, dans le Collège des Commissaires Généraux. Il s’agissait d’un gouvernement de technocrates mis en place, après le départ massif et brusque des Belges suite au coup d’Etat militaire du 14 septembre 1960 de Mobutu, en vue d’assurer le fonctionnement normal de l’appareil de l’Etat, en attendant que les hommes politiques s’entendent. C’était de septembre 1960 à février 1961.

L’homme a occupé des postes honorifiques et prestigieux. Il fut, entre 1961 et 1965, Recteur de l’Ecole Nationale de Droit et d’Administration(ENDA). En 1964, le père de l’actuel président de la République fut Commissaire aux comptes à la Banque Nationale du Congo.

De 1965 à 1968, le « Sphinx de Limete » fut élu député national (PANACO/CONACO) dans la circonscription électorale de Kabinda, au Kasaï Oriental, et ministre de l’Intérieur. De mai 1968 à février 1969, Étienne Tshisekedi fut ministre de la Justice, puis ministre d’Etat Chargé du Plan, de la Recherche Scientifique, de l’Aménagement du Territoire et de la Coordination de la Planification.

Un combat marqué par des arrestations, tortures, brimades, relégations et résidences surveillées…

Entre mes années 1979 et 1999, la vie d’Étienne Tshisekedi a été caractérisée par des arrestations, tortures, brimades, pressions, bannissements, relégations et de résidences surveillées. Il fut emprisonné à Kisangani, dans l’actuelle Province Orientale, puis relégué à Kabeya Kamuanga, son territoire d’origine, au Kasaï Oriental.

Ces souffrances, il les a partagées avec son épouse, Maman Marthe Kasalu, et ses enfants, ainsi que plusieurs de ses amis politiques. Cosignataire de la lettre des 13 parlementaires au président Mobutu, dénonçant les violations des Droits de l’homme à l’occasion des massacres de creuseurs artisanaux de diamant à Katekalayi, au Kasaï oriental.

Le 15 février 1982, Étienne Tshisekedi créa avec ses compagnons de lutte le parti politique Union pour la démocratie et le Progrès Social (UDPS) pour canaliser les aspirations du peuple zaïrois à l’époque. Un parti qui a incarné pendant de nombreuses années l’opposition non armée et qui a combattu la dictature sous les régimes Mobutu (32 ans), Kabila père (4 ans) et Kabila fils (18 ans).

Grâce au travail abattu par son regretté Président national, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social est aujourd’hui un des rares partis à avoir survécu à la disparition de son leader et à accéder démocratiquement au pouvoir avec l’élection de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la Magistrature suprême à l’issue des élections organisées en 2018.