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73 645 réfugiés centrafricains de nouveau sur le territoire congolais

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73 645 réfugiés centrafricains de nouveau sur le territoire congolais

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Par GKM

La déclaration d’un cessez-le-feu unilatéral par le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, en octobre 2021, a suscité l’espoir d’une amélioration générale de la situation sécuritaire dans le pays. Pendant des mois, le Gouvernement de la RCA et les forces alliées ont mené des opérations de contre-insurrection pour reprendre le contrôle des zones détenues par les groupes armés, suite aux violences post-électorales de décembre 2020, qui ont entraîné un afflux de dizaines de milliers de réfugiés dans le nord de la République Démocratique du Congo.

Au 30 juin 2021, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), en coordination avec son partenaire gouvernemental, la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR), a enregistré biométriquement 73 645 réfugiés nouvellement arrivés sur le territoire congolais.

Les statistiques indiquent que 27 867 individus (7 701 ménages, soit 38% de nouveaux arrivants) sont des personnes qui avaient précédemment été enregistrées par le HCR comme réfugiées et qui sont probablement retournées spontanément dans leur pays d’origine avant la crise électorale de décembre 2020. Avant ce dernier afflux, plus de 175 000 réfugiés centrafricains étaient déjà présents en RD Congo, après avoir fui les violences et l’instabilité liées aux élections de 2013 et 2017.

Sur plus de 200 000 réfugiés centrafricains en RDC, seulement 26% d’entre eux vivent dans des camps gérés conjointement par le HCR et le Gouvernement, dans les provinces du Nord-Ubangi et du Sud-Ubangi. La plupart des réfugiés vivent actuellement sur les berges de rivières, dans des régions frontalières difficiles d’accès, au sein des communautés d’accueil disposant de ressources limitées. Leurs conditions de vie sont désastreuses, note le HCR.

L’agence onusienne Ils ont souvent peu ou pas d’accès à l’eau potable, aux installations sanitaires ou à la nourriture. Le HCR et la CNR collaborent à la mise en place de la Politique du HCR sur les alternatives aux camps, qui vise à éviter le campement et à donner aux réfugiés la possibilité de devenir membres actifs de la communauté, tout en contribuant à son enrichissement.

Dans ce cadre, plusieurs villages dans les trois provinces ont été identifiés par le HCR et ses partenaires pour servir en tant que «pôles de développement», où les infrastructures socio-économiques seront réhabilitées et renforcées, et où des activités de subsistance seront mises en œuvre pour favoriser la résilience et l’autosuffisance des réfugiés et des populations hôtes.

La recherche de solutions durables reste une priorité et a conduit à la relance des rapatriements volontaires vers des zones jugées sûres en RCA par les bureaux du HCR/CAR et HCR/RDC