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Après deux semaines de suspension, Kananga : reprise du procès sur le meurtre des deux experts de l’ONU

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Après deux semaines de suspension, Kananga : reprise du procès sur le meurtre des deux experts de l’ONU

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Par GKM

Le procès sur le meurtre des experts de l’ONU a repris le mardi 14 décembre 2021 devant la Cour militaire de l’ex province du Kasaï Occidental, après une suspension de deux semaines. A l’ouverture de l’audience publique hier à Kananga, le président de la Cour militaire a donné, avec l’accord des avocats, les modalités de la succession des collectifs de la défense.

«Chaque audience verra défiler trois collectifs de la défense», a dit le Général Jean Paulin Ntshayokolo Esosa. Le collectif des avocats du journaliste Trudon Raphaël Kapuku était le premier à exposer ses moyens de défense devant la Cour. En effet, à la clôture de son réquisitoire le 30 novembre 2021, le Ministère Public avait requis la peine de mort contre 51 de 54 prévenus dont 22 par défaut car étant en fuite.

Sur la liste des prévenus contre qui le ministère public a sollicité la peine de mort, figurent le Colonel Jean de Dieu Mambweni, le journaliste Trudon Raphaël Kapuku, Jean Bosco Mukanda, Vincent Manga et Constantin Tshidime Bula Bula. Pour rappel, l’Américain Michael Sharp et la Suédoise d’origine chilienne Zaida Catalan, deux experts des Nations Unies, ainsi que leurs quatre accompagnateurs congolais, ont été tués le 12 mars 2017 dans la province du Kasaï-central sur l’axe Bukonde-Tshimbulu, alors qu’ils enquêtaient sur les allégations des violations des droits de l’homme commises dans cette partie du pays lors des conflits armés qui opposaient l’armée congolaise aux miliciens Kamuina Nsapu.

Une trentaine de personnes ont été jugées pour ces meurtres, mais leur procès, ouvert le 5 juin 2017, se déroule à pas de tortue. Selon la version officielle des autorités de l’époque, les deux experts ont été exécutés par des partisans du chef traditionnel Kamuina Nsapu, alors en guerre contre l’armée régulière. Ce conflit a fait près de 4.000 morts et des dizaines de milliers de personnes déplacées entre septembre 2016 et mi-2017 dans la région du Kasaï, note le rapport de la commission d’enquête de l’ONU sur le Kasaï.

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