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Dans un rapport rendu public: CAFCO dénonce la tuerie des femmes accusées de sorcellerie

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Dans un rapport rendu public: CAFCO dénonce la tuerie des femmes accusées de sorcellerie

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Par Tantia Sakata

Le dernier rapport du Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) tire la sonnette d’alarme sur la situation des femmes accusées de sorcellerie en République démocratique du Congo. Ces dernières sont régulièrement victimes des tueries, voire brulées vives par la communauté. « Cette situation est devenue alarmante car elle affecte toutes les provinces du pays.

Pire, les rares victimes qui échappent au lynchage sont chassées de leurs habitations sans autre forme de procès », annonce dans un communiqué la chargée de projets du CAFCO, Mimy Mopunga. Ce rapport de plus de 12 pages est adressé au ministre du Genre, Famille et Enfant,avec des copies réservées aux différentes organisations de la société civile.

« Selon des cas que nous avons rencontrés ces trois derniers mois, plus de 37 au total, ce drame connait un taux très élevé surtout au Sud-Kivu, à Kinshasa, en Ituri et dans le Kongo central », a déclaré Mimy Mopunga. Aussi, CAFCO est d’avis qu’il y a encore beaucoup à faire et des efforts doivent être consentis de toutes parts pour faire disparaitre ce phénomène. Raison pour laquelle cette Ong qui milite pour les droits des femmes compte poursuivre la sensibilisation à travers des émissions diffusées à la radio et des ateliers.

Ainsi, d’ici fin novembre, CAFCO organise trois rencontres sur le danger de cette pratique, avec la participation des victimes, des représentants de la communauté, des medias, des autorités coutumières, religieuses, politiques et judiciaires. Dans sa conclusion, l’Ong exige fermement aux autorités congolaises de punir, en toute rigueur, les coupables de cette pratique.

Ainsi, le gouvernement doit impérativement assurer la sécurité à toute personne sans distinction aucune et particulièrement les femmes. « Le CAFCO prend désormais le ferme engagement de traduire en justice tous les auteurs de ces violations et d’accompagner les victimes. Il est temps que la population arrête de se rendre justice.

Cela va largement contribuer au rétablissement de la cohésion sociale et au développement de la communauté », a conclu la Chargée de projets du CAFCO.