Kongo central: des morts et des blessés dans le déraillement d’un train hier à Lufu Toto
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L’accident est intervenu alors que les agents et cadres de la SCPT sont en grève depuis plusieurs semaines
Par YHR
Un train marchandises de la SCPT a déraillé hier lundi 1er novembre à Lufu Toto, territoire de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo Central, causant des morts, des blessés graves ainsi que des dégâts matériels importants. Selon des informations émanant du ministère des Transports, voies de communication et désenclavement, l’accident a eu lieu dans la matinée.
Le ministre des Transports, Chérubin Okende Senga, aussitôt informé, est descendu sur les lieux pour porter secours aux victimes et se rendre compte du niveau des dégâts causés par le sinistre. D’après des sources, les causes de ce drame demeurent pour l’instant inconnues. Mais certains pointent du du doigt la vétusté de la voie ferrée, datant de l’époque coloniale, ainsi que son mauvais entretien.
38 mois d’arriérés de salaires
L’accident est intervenu alors que les agents et cadres de la Société Congolaise des Transports et Ports (SCPT) sont en grève depuis plusieurs semaines. Ces employés de l’ex Office National des Transports (ONATRA) réclament la fermeture des ports illégaux et la créance de 207 millions USD du Gouvernement, afin d’apurer notamment 38 mois d’arriérés de salaires. La SCPT connaît aussi une baisse sensible de son chiffre d’affaires depuis plusieurs années.
Ce qui ne permet pas à la direction de cette société, comprenant un effectif de plus de 15 000 agents, actifs comme retraités, de payer ses travailleurs. Cette société publique commerciale qui détient le monopole des ports est victime des déviations de navires vers des ports privés, qualifiés de » clandestins et illégaux « , par le Conseil des ministres.
Déstabilisée par les ports illégaux
Pour porter secours à la SCPT, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait le 28 août 2020 instruit le Gouvernement, lors de la 46ème réunion du Conseil des ministres, d’exécuter sans délai sa décision de fermer immédiatement les ports privés illégaux et clandestins à Kinshasa ainsi que dans la province du Kongo Central. Apparemment, cette décision n’est toujours pas appliquée.