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Lors de l’ouverture des états généraux organisés du 19 au 23 octobre à Kinshasa: la révision du Code pénal envisagée pour éradiquer la corruption en RDC

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Lors de l’ouverture des états généraux organisés du 19 au 23 octobre à Kinshasa: la révision du Code pénal envisagée pour éradiquer la corruption en RDC

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Selon la ministre d’Etat, ministre de la Justice et des gardes des sceaux, ce texte légal ne prend pas en compte tous les aspects de ce fléau
Par Marcel Tshishiku

La ministre d’Etat, ministre de la Justice et des gardes des sceaux a encouragé, lundi dernier, les 150 participants aux travaux des « Etats généraux de la lutte contre la corruption en RD Congo » à réfléchir sur les mesures pratiques à mettre en place pour éradiquer ce fléau sur l’ensemble du territoire national. Rose Mutombo a fait cette déclaration lors de la cérémonie d’ouverture desdits travaux organisés du 19 au 23 octobre à Gombe, une commune de la ville.

« Le Code pénal ne prend pas en compte tous les aspects de la lutte contre la corruption… Réfléchissons pour mettre en place un cadre légal approprié pour mener à bon port cette lutte », a-t-elle lancé, après avoir déploré la persistance de la corruption, en dépit des dispositions prises pour l’éradiquer.

Avant de déclarer ouverts lesdits travaux, le Premier ministre a rappelé les mécanismes mis en place par le Président de la République et Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, insistant sur la création de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), ainsi que l’activation de l’Inspection générale des finances (IGF).

« Toutes ces 2 structures sont attachées à la Présidence de la République », a-t-il enchaîné, appelant les magistrats et agents de la police judiciaire à jouer pleinement leur rôle, sous peine de s’exposer aux sanctions sévères. Jean-Michel Sama Lukonde a, enfin, invité les participants à rechercher les causes réelles de la corruption et à proposer des pistes de solution pour en venir à bout.

Après le mot de bienvenue prononcé par le secrétaire général à la Justice, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a rappelé, à travers Mme Debab Astrat, déléguée du Représentant résidant de cet organisme onusien, Dominic Sam, l’objectif des états généraux de la lutte contre la corruption.

Le respect de l’intérêt public

De son avis, ces assises constituent une occasion historique de questionner les capacités nationales à définir un nouveau mode de vie à partir d’un nouveau référentiel, à savoir le respect de l’intérêt public, entendu comme le prix à payer pour faire profiter à toutes les couches sociales des avantages publics sur la base d’une éthique publique de responsabilité.

Dans cette optique, le PNUD a souhaité voir le diagnostic à poser lors de ces états généraux conduire à faire prendre conscience des ravages de la corruption dans la vie des populations et dans l’efficacité des institutions et inciter aux changements profonds des mentalités.

Il a également mis l’accent sur la nécessité de considérer, d’une part, la lutte contre la corruption comme un des leviers stratégiques pour actionner la renaissance de la RDC et cristalliser la conscience nationale pour le développement. D’autre part, le PNUD voudrait que cette lutte contribue à changer le narratif des acteurs externes sur la RDC et à renforcer la crédibilité de ce pays dans l’échiquier international.

En guise de conclusion, le PNUD a annoncé qu’il prévoit un appui substantiel en faveur des commissions Politico-administratives et judiciaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, appui destiné à encourager, de manière générale, toute initiative tendant à améliorer le cadre normatif et institutionnel congolais de lutte contre la corruption.

L’autre intervention a été faite par l’ambassade de Suède, un des partenaires techniques et financiers de la lutte contre la corruption en vue de décrier, une fois de plus, les effets néfastes de la persistance de la corruption.