Par Yves Mitondo

De nombreuses personnalités ont réagi avec une infinie tristesse à la disparition brutale de l’ancien journaliste et animateur culturel d’origine camerounaise Amobé Mevegué. Le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly a indiqué que « C’est quelqu’un qui se battait tous les jours pour donner une image positive du continent africain. […] Je suis vraiment sous le choc ».

Son collègue sénégalais, le chanteur Youssou N’Dour, a pour sa part déclaré : « Je pense que l’art et la musique en particulier, surtout de la diaspora noire, a perdu un grand promoteur. « C’est une triste nouvelle pour le panafricanisme », a regretté de son côté son compatriote, le rappeur Didier Awadi. « Quelqu’un qui donnait le micro à tout le monde et qui voyait toute la diversité de cette musique noire ». La chanteuse Princess Erika a également fait part de sa tristesse.

Hypertendu depuis longtemps

Amobe Mevégué est décédé mercredi 7 septembre dans un hôpital de la région parisienne où il avait été admis suite à des symptômes Covid-19. Mais certains parlent d’une malaria foudroyante qui l’aurait emporté. Selon ses amis, Amobé souffrait d’hypertension depuis longtemps déjà. Les médecins lui ont donc demandé de ralentir ses activités.

Il avait ainsi décidé d’observer un moment de repos. Mais il a dû se rendre au Cameroun, pour y enterrer sa belle-mère, Mme Ebogo Mévégué, la seconde femme de son père qu’il a toujours considérée comme sa mère et qu’il appelait « Patriarche ». C’est elle qui, avec beaucoup d’amour, s’occupait de la famille depuis la disparition de sa mère biologique.

Fatigué

Rentré du Cameroun, l’homme était resté couché chez lui, à Paris. Se plaignant de fatigue, il avait reporté tous ses rendez-vous de travail. « J’ai choppé le palu, on va remettre à plus tard notre rencontre », avait-il averti lundi certains de ses collaborateurs. Ces derniers ont été surpris le mercredi en apprenant la nouvelle de sa mort. Il laisse une épouse, Coumba, et deux enfants.