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Droits de l’homme: la RDC bien cotée pendant 7 mois

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Droits de l’homme: la RDC bien cotée pendant 7 mois

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Dans son rapport mensuel du juillet 2021, le BCNUDH note la diminution sensible de cas
d’atteintes aux droits humains à travers le pays, malgré que beaucoup reste à faire
Par GKM

Lors de sa prise du pouvoir en Janvier 2019, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait promis de lutter contre la corruption, de faire des droits de l’Homme sa priorité et d’installer un Etat de droit durant son mandat. Ceci se concrétise par les faits sur terrain où le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) a documenté, en juillet, une diminution de violations des droits humains, mais il reste encore de nombreux progrès à faire.

Ce qui fait du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo un bon élève en matière des droits de l’homme. « Concernant la situation des droits de l’Homme en RDC, il est vrai que nous avons senti une amélioration «, a fait savoir Franck Citende, Secrétaire exécutif national ai du Réseau national des ONG des droits de l’homme en RDC.

Se confiant à nos confrères de Deutsche Welle, l’activiste note une nette différence entre l’ère Kabila et Tshisekedi. «Concernant la situation des droits de l’Homme en RDC, il est vrai que nous avons senti une amélioration. Mais il y a encore beaucoup de choses à faire, surtout du côté des personnes ayant une responsabilité publique», affirme-t-il, tout en demandant au Président de la République d’engager une réforme profonde au sein des services de défense et de sécurité, afin d’y extirper les moutons noirs, tous les éléments véreux qui sont aujourd’hui en train de ternir l’image de la police et qui occasionnent des violations incessantes des droits humains.
Pour Abdoul Aziz Thioye, directeur du bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme, si on se réfère à la période précédant les élections de 2018 qui a été marquée par la répression des manifestations, les arrestations arbitraires ou encore les exécutions extrajudiciaires, il y a lieu de noter un petit changement depuis 2019.

Le rapport que le BCNUDH a publié sur les six premiers mois de l’année 2021 montre qu’effectivement il y a un recul des violations des droits de l’Homme dû principalement à la réduction du nombre de ces violations attribuées aux forces de défense et de sécurité, mais aussi une réduction du nombre d’atteinte attribuées aux groupes armés», souligne-t-il.

Abdoul Aziz Thioye espère que la tendance va se maintenir et se confirmer pour qu’en décembre, son bureau puisse avoir un net recul qui pourra montrer qu’il y a une amélioration générale des droits de l’Homme dans le pays».
Une amélioration générale, c’est aussi le souhait de Jeff Mbiya, chercheur dans le secteur des mines, de l’environnement et des droits de l’homme au Katanga.

Pour lui, il y a un changement et une prise de conscience au niveau des acteurs au sein de l’appareil judiciaire et sécuritaire, bien que certains droits fondamentaux peinent encore à être respectés. «Aujourd’hui, l’Agence nationale des renseignements n’arrête plus les gens pour leurs opinions ou pour certaines infractions politiques», se félicite le chercheur.

«D’après nos informations, il y a eu une amélioration de l’enveloppe salariale mais également des primes qui leur ont permis d’être professionnels. Cependant, il n’en reste pas moins que tous les droits fondamentaux des communautés ne sont pas respectés, notamment les droits économiques et socioculturels sur lesquels il va falloir beaucoup travailler», rapporte Jeff Mbiya à Deutsche Welle.