Par Kambale Mutogherwa

Après avoir longtemps servi sous la main haute les Présidents de la République Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, le général  » Quatre étoiles  » des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, John Numbi Tambo Banza, s’était retiré de la vie publique, bénéficiant d’une sorte de conspiration de silence imposée par le régime politique qu’il avait servi de la manière que tout le monde connaît à l’issue des manifestations pacifiques du Mouvement Bundu dia kongo qui avaient été réprimées dans le sang en 2005!

Le bénéfice de la même conspiration de silence avait également favorisé l’éclipse, sur la pointe des pieds, de John Numbi qui s’était retiré dans la ferme établie dans la localité proche de la ville de Lubumbashi, après qu’il eut été légitimement suspecté dans l’assassinat, à Kinshasa, le 2 juin 2010, des activistes de droits de l’homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana!

Plus de dix ans après, John Numbi fait encore parler de lui aujourd’hui, mais pourquoi ? Des sources indiquent qu’un déguerpissement en règle effectué il y a peu dans la résidence qu’occupait ce général sur l’avenue des Orangers à Kinshasa, vient de mettre à découvert un armement lourd susceptible d’équiper tout un bataillon et permettre celui de tenir le siège pendant plusieurs jours!

Des questions pertinentes

L’opinion publique qui vient d’apprendre cette nouvelle avec stupéfactions se pose de nombreuses questions sur la provenance des armes ainsi découvertes, mais aussi et surtout sur ce qu’étaient les intentions de ceux qui les avaient accumulées et mises à la disposition du général John Numbi bien longtemps avant sa fuite insoupçonnée!

L’opinion publique se pose également la question de connaître le sort réservé aux armes de guerre restées ainsi sans gardien connu et responsable face aux risques toujours accrus de tomber aux mains d’aventuriers criminels!

Aux dernières nouvelles, on apprend que les responsables des Fardc ont entrepris d’identifier toutes les armes trouvées au domicile de John Numbi, et s’occupent de leur classement dans des abris appropriés, loin de tout usage qui mettrait en danger la paix et la sécurité nationale.