Par Dieudonné Muaka Dimbi

Depuis le lundi 16 août 2021, les agents de la Société Commerciale des Postes et Télécommunications (SCPT) de la province du Kongo Central, particulièrement ceux de la ville portuaire de Matadi, ont déclenché un mouvement de grève illimitée. Ils accusent à ce jour 64 mois d’arriérés de salaire. D’où leur colère.

Sur ordre de Jean-Claude Mabiala, Président de la délégation syndicale, ces agents s’étaient tous regroupés tôt matin devant le bâtiment de l’hôtel de la poste, situé en plein centre-ville, au quartier Ville-Basse, dans la commune de Matadi. Les grévistes sifflaient et dansaient, tout en scandant des cris et chansons hostiles contre non seulement leur hiérarchie provinciale, mais aussi et surtout leur Direction Générale qui, selon eux, ne se soucient nullement de leur sort en leur faisant broyer du noir des années durant.

Leur patience ayant atteint les limites, ces agents brandissaient des banderoles et autres calicots portant les mentions telles que « Nous réclamons l’Etat de droit » ou encore « Le peuple d’abord ». Pour manifester leur colère, ils ont aussi scellé toutes les portes de leurs bureaux respectifs, et barricadé les principales entrées du bâtiment abritant la direction provinciale ; empêchant ainsi les membres de leur comité de gestion local d’y accéder.

Selon Jean-Claude Mabiala, le Président de la délégation syndicale de l’entreprise, il est inconcevable qu’ils ne soient pas payés, alors que la SCPT réalise des recettes importantes sur la fibre optique ainsi que sur les compagnies de communication. A noter que le même mouvement de grève est également observé par leurs collègues prestant à l’intérieur de la province qui, comme ceux de Matadi, conditionnent la reprise de travail par la régularisation de leur situation salariale.