Par Marcel Tshishiku

L’Assemblée nationale est appelée à trancher « unilatéralement » le désaccord sur la désignation du futur président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) persistant au sein de la plateforme des confessions religieuses entre le duo CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo)-Eglise du Christ au Congo (ECC) d’une part, et d’autre, le groupe de 6, représenté par l’Eglise orthodoxe au Congo, l’Eglise de Jésus Christ sur la terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu (EJCSK), la Communauté islamique en RDC (COMICO), l’Eglise de Réveil du Congo (ERC), l’Union des églises indépendantes du Congo (UEIC) et l’Armée du Salut.

Cet appel a été lancé mercredi lors d’un point de presse tenu par la plateforme des ONG de la société civile « Agir pour les élections transparentes et apaisées » (AETA), à travers son secrétaire général Jérôme Bonso. « AETA recommande à la commission paritaire, au bureau de l’Assemblée nationale et aux élus nationaux de libérer de toute urgence le processus électoral 2023, en faisant usage ainsi de leurs prérogatives régaliennes, en tranchant unilatéralement le blocage relatif à la désignation du président de la CENI, à l’issue d’un examen minutieux des données à leur disposition.

AETA invite les parties prenantes à préserver le climat préélectoral 2023 de toute crise », a affirmé Jérôme Bonso.  Selon cet activiste, la représentation nationale a intérêt à décanter le plus rapidement cette situation en vue de s’appesantir sur d’autres défis qui attendent, comme la reforme du système électoral. 

« AETA fait savoir que, tant d’autres défis temporellement extrêmement couteux attendent la réforme du système électoral congolais, notamment la loi électorale, le fichier électoral, le budget des élections, l’administration électorale et les questions technico-opérationnelles », a ajouté le secrétaire d’AETA.

Le groupe des 6 a désigné, suite au vote organisé depuis plusieurs semaines, Denis Kadima comme futur président de la CENI. Il a même déposé son procès verbal y afférent au Bureau de l’Assemblée nationale. Pour sa part, le duo CENCO-ECC rejette ce vote et réclame à tue-tête le consensus comme mode de désignation.