Des sensibilisateurs formés aux notions pratiques liées à la prévention et lutte contre la traite des personnes
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Par Dieudonné Muaka Dimbi
L’opinion publique se souviendra que, dans le cadre de la journée du 30 juillet de chaque année, marquant la lutte contre la traite des personnes, le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, concernant l’an 2021, avait initié une série d’activités visant notamment la sensibilisation de la population autour de ce que l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) qualifie de criminalité transnationale et laquelle prendra tout au plus un mois,soit du 15 juillet au 15 août 2021.
C’est ce qui justifie l’organisation, le mardi 10 août dernier à Matadi, capitale de la province du Kongo Central, d’un atelier de formation à l’intention des sensibilisateurs et ce, à travers les services spécialisés de la présidence de la république. Ces assises qui avaient pour cadre la grande salle de réunions de l’hôtel « Bilolo », situé au quartier Kinkanda, dans la commune de Matadi et qui avaient pour principal thème :« Ensemble, dénonçons et combattons la traite des personnes sous toutes ses formes », ont connu la participation de 75 sensibilisateurs qui, au finish, auront pour mission de sillonner les rues et avenues de la ville portuaire de Matadi en faisant les portes à portes dans le but primordial d’éduquer la population sur les notions basiques de traite des personnes afin que cette dernière puisse arriver à prendre connaissance de ce qui se passe autour d’elle.
D’après Sylvie Ntumba, la chargée de formation de l’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes qui était aussi la principale facilitatrice de cet atelier, ces sensibilisateurs ayant bénéficié de cette formation étaient tous dénichés sur terrain avant qu’ils ne puissent suivre certaines thématiques liées notamment sur l’action, les moyens, les indicateurs et les diverses formes de traite des personnes qui, a-t-elle indiqué, constituent l’une de plus graves violations aussi bien des droits de l’homme que de la dignité humaine.
Complétant à cet effet la chargée de formation au sein de l’APLTP, Roger Kadima Lukuba qui a conduit la délégation de cette agence à Matadi s’est longuement appesanti, pour sa part, sur divers types de traite des personnes. Un accent particulier a été surtout mis sur la servitude, l’exploitation des enfants à travers les travaux forcés, la prostitution, la mendicité forcée des enfants dont la plupart sont envoyés par certaines grandes personnes qui, à la fin de la journée, récupèrent les butins et quand l’enfant n’amène rien il est copieusement tabassé par ces dernières, la vente d’organes prélevés des corps humains qu’est une criminalité qui rapporte suffisamment d’argent à tel enseigne la communauté internationale s’est même levée pour traquer leurs auteurs afin de lutter contre ce fléau qui gangrène la société. La liste n’est pas exhaustive.
Magistrats, inspecteurs du travail, avocats, assistants sociaux, DGM et ANR à l’école de l’APLTP
Après les sensibilisateurs, l’APLTP qui est une structure attachée au cabinet du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, a également organisé, du 11 au 13 août 2021, une autre formation initiale sur la traite des humains en République Démocratique du Congo. Cette fois ci, c’était à l’intention des acteurs de première ligne dans les instances judiciaires.
Il s’agit notamment des magistrats de siège et débout, des inspecteurs du travail, des avocats, des assistants sociaux ainsi que des services spécialisés qui sont entre autres la DGM et l’ANR qui ont vu leur capacité renforcée davantage par cette thématique dont l’importance n’est plus à démontrer.
A noter que pour ces derniers, leur formation initiale a été surtout focalisée sur les notions de base de l’enquête devant à tout prix aboutir à un résultat escompté et accepté par tous en cas des victimes. C’est autant dire que le passage de cette agence dans la ville portuaire de Matadi a été d’une importance capitale dans la mesure où il a permis à la population de bien comprendre certains problèmes non de moindre qui se passent autour d’elle. Notamment sur la criminalité transnationale, très peu connue par cette dernière.