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Atteinte à la liberté de la presse dans la province de l’Ituri: OLPA exige une enquête après l’assassinat d’un journaliste à Biakato

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Atteinte à la liberté de la presse dans la province de l’Ituri: OLPA exige une enquête après l’assassinat d’un journaliste à Biakato

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Par GKM

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, exige dans un communiqué, une enquête urgente et indépendante après l’assassinat de Joël Musavuli Mumbere, directeur à la radio télévision communautaire de Babombi (RTCB), station émettant à Biakato, territoire de Mambasa, à 320 kms de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Selon cette organisation, Joël Musavuli Mumbere , 35 ans a été assassiné, le 14 août 2021 à son domicile, par des individus non autrement identifiés munis d’armes blanches qui lui ont asséné plusieurs coups de poignard avant que mort s’en suive. Ils ont également blessé mortellement l’épouse de ce dernier, témoin oculaire de l’assassinat, qui a également succombé de ses blessures peu après son évacuation dans un centre hospitalier.

Avant de rendre l’âme, Mme Musavuli a affirmé avoir reconnu quelques miliciens Maï-maï qui ont déclaré» être venus en finir avec le journaliste qu’ils accusaient de fournir des informations aux forces loyalistes dans la zone».

Victime des menaces avant son assassinat

Olpa rappelle que Joël Musavuli Mumbere recevait des menaces de représailles depuis fin juillet 2021 après la diffusion d’une émission intitulée « Rahiya, fungua macho » traduction en français «Peuple, ouvrons les yeux ». Au cours de cette émission, le journaliste a fait un état des lieux de l’état de siège en cours dans cette province et de l’activisme des groupes armés dans cette région.

Le 10 mars 2021, un groupe d’éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) placé sous les ordres du major John Bebwa avait pris d’assaut les installations de RTCB à la recherche de Joël Musavuli, signale Olpa. Ne l’ayant pas trouvé sur les lieux, l’ONG note que ces militaires ont proféré des menaces d’arrestation aux journalistes trouvés sur le lieu, après la diffusion d’un communiqué d’une organisation locale dénommée CRDH (Convention pour le respect des droits humains) qui dénonçait l’existence d’un cachot souterrain à Biakato sous l’autorité de major John Bebwa.

OLPA condamne ce double assassinat et appelle les autorités congolaises à diligenter rapidement une enquête sérieuse pour retrouver les auteurs de ce double crime.