Ituri et Nord-Kivu: divergences entre Gouvernorats militaires et députés provinciaux
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Certains élus locaux battent campagne contre l’Etat de siège notamment à Beni, pendant que les militaires accusent de nombreux députés provinciaux d’entretenir des groupes armés
Par LKT
L’un des porte-paroles des gouvernorats militaires dans les provinces en état de siège est intervenu sur une chaîne de radio, émettant depuis la ville de Beni, au Nord-Kivu, pour fustiger le comportement de certains députés provinciaux, qui se sont lancés dans une sorte de campagne d’intoxication contre les forces régulières rd congolaises actuellement en mission de mettre hors état de nuire les groupes armés qui ont longtemps sévi dans l’Est du pays.
Des sources affirment même que les gouvernorats militaires et les députés provinciaux se rentrent dedans. Si pour certains députés provinciaux, l’état de siège commence à trop durer, qu’il faut le lever, parce que les populations continuent de mourir comme avant ce régime spécial en Ituri et au Nord-Kivu, les gouvernorats militaires accusent des députés provinciaux d’entretenir des groupes armés qui tuent les populations.
L’un des porte-paroles de ces gouvernorats militaires a ainsi relevé que les groupes armés, en difficultés pour le moment, se sont repliés dans les forêts et ne peuvent plus faire des exactions leur permettant surtout d’exploiter illicitement les minerais dans cette partie du pays.
Ces groupes armés ne souhaitent que la levée de l’état de siège pour reprendre leurs cyniques activités. Ces groupes armés se servent de leurs responsables, qui se trouvent parmi certains acteurs politiques dans les institutions, pour opposer la population à l’Armée régulière au Nord-Kivu et en Ituri. Ces responsables, pour la plupart des députés provinciaux, organisent des conférences de presse pour saper les actions militaires des FARDC sur le terrain.
Il faut rappeler que, c’est depuis plus de trois mois que l’état de siège a été décrété par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Des sources font savoir que jusqu’à aujourd’hui, plus de 400 armes ont été récupérés des mains de rebelles, qui sont de centaines à avoir été neutralisés, plusieurs autres détenus et des collaborateurs parmi les filles et fils du pays, de ces coins du pays, capturés.
Il faut aussi ajouter à l’actif des forces régulières la réouverture de plusieurs routes, jusque-là bloquées par les groupes armés négatifs, et des villages qui voient les populations, qui avaient fui les exactions, y revenir.