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Évaluation à mi-parcours de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu: le Gouvernement répond aujourd’hui à l’Assemblée Nationale

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Évaluation à mi-parcours de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu: le Gouvernement répond aujourd’hui à l’Assemblée Nationale

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Les questions posées lundi dernier à la Ministre de la Justice trouveront réponses dans son intervention de ce mercredi devant la commission Défense et Sécurité de la Chambre basse du Parlement
Par Marcel Tshishiku

A quelques jours de la demande, par le Gouvernement, d’une sixième prorogation de l’état de siège actuellement en cours dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, l’heure est à l’évaluation à mi-parcours dudit état de siège par le Parlement. C’est dans ce cadre que la Ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des Sceaux, Mme Rose Mutombo Kiese, se rendra, ce mercredi 11 août 2021 au Palais du Peuple, pour répondre aux questions que les députés nationaux lui ont posées le lundi 9 août à travers la commission Défense et Sécurité de la Chambre basse du parlement.

A titre de rappel, par solidarité avec leurs collègues originaires des provinces susmentionnées, plusieurs députés nationaux avaient exigé, lors de la séance plénière du 3 août dernier, l’évaluation de l’état de siège comme préalable à la 5ème prorogation de l’état de siège.

Cette mesure a été décrétée le 6 mai dernier par le Président de la République, en vue de remettre l’autorité de l’État dans deux provinces en proie à l’insécurité, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri, où sévissent les groupes armés négatifs, tant nationaux qu’internationaux.

Une source bien informée indique que la commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale va également auditionner les deux gouverneurs militaires qui dirigent les deux provinces en état de siège, notamment les Généraux Johnny Luboya Nkashama et Constant Ndima. Ces deux officiers supérieux seraient, d’ores et déjà, invités à Kinshasa à cet effet.

À la fin de cette série d’auditions, les résultats seront transmis au Bureau de l’Assemblée nationale, avant d’être présentés en plénière qui, à son tour, va décider de la levée ou non de la mesure de l’état de siège. Le Sénat qui travaille par visioconférence pour respecter les mesures restrictives face à la pandémie de Covid-19 pourrait également s’adonner à cet exercice d’ici la rentrée parlementaire de septembre qui, soit dit en passant, sera essentiellement consacrée à l’examen du projet de la loi des finances pour l’exercice 2022.

Objectif poursuivi par l’évaluation

La ministre de la Justice, Rose Mutombo, va se représenter ce mercredi à la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale, pour répondre aux questions des députés sur l’évaluation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Le n°1 de l’appareil judiciaire de la RD Congo a livré cette nouvelle à la presse au sortir de sa rencontre, lundi dernier, avec les députés membres de ladite commission, où la ministre a été auditionnée, dans le cadre de l’évaluation de l’état de siège actuellement en vigueur dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. 

Le député Bertin Mobonzi, président de la commission Défense et sécurité de la chambre basse du Parlement, a indiqué qu’au cours de cette deuxième rencontre qui a suivi celle du ministre de la Défense nationale intervenue la semaine dernière, les élus nationaux ont posé toutes les questions possibles pour l’évaluation à mi-parcours de l’état de siège. 

« C’est la deuxième rencontre depuis que nous avons commencé avec la série d’auditions des membres du Gouvernement pour que nous puissions ensemble procéder à l’évaluation mi-parcours de l’état de siège et, aujourd’hui, nous avons été avec Madame le ministre de la Justice. Tout s’est bien passé », a assuré Bertin Mobonzi.

Pour cet élu membre de l’Union pour la nation congolaise (UNC), cette démarche permet à tous les députés de comprendre l’état de siège et d’aider le Gouvernement à atteindre les objectifs attendus.  « Nous retenons que c’est une démarche qui nous permet de comprendre, de voir clair, mais aussi de soulever, pour certains députés, des questions assez pertinentes qui pourront certainement servir les membres du gouvernement pour essayer de recadrer les choses et améliorer pour que l’état de siège puisse produire les effets que nous attendons. Le Chef de l’état attend la paix, mais aussi la sécurité à l’est de la république », a poursuivi Bertin Mobonzi.