Par Dieudonné Muaka Dimbi

Situé avenue Bamba au quartier Kinkanda, dans la commune de Matadi, l’axe-routier compris entre l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda et la Maternité provinciale portant le même nom, appelée autrefois  » Clinique « , se trouve à présent dans un état de délabrement très avancé, à telle enseigne qu’il nécessite une réhabilitation de fond en comble.

Cette route longue de près d’un kilomètre, dont l’importance n’est plus à démontrer, étant donné qu’elle sert non seulement de raccourci pour atteindre au plus vite le rond-point RTNC, mais aussi et surtout relie les deux grandes institutions hospitalières d’Etat que compte la ville portuaire de Matadi, dégage à longueur de journées de la poussière, sous forme de fumée qu’inhale aussi bien le personnel soignant, les malades internés, les fidèles catholiques de la paroisse de Kinkanda que la population environnante. Et cela, à chaque passage d’un véhicule.

Cela expose ainsi les précités à diverses maladies respiratoires telles que la tuberculose, le rhume, la toux…etc. en cette période où il fait extrêmement froid à Matadi. La dégradation criante de cette route, qui date d’une dizaine d’années déjà, n’a cependant pas laissées indifférentes les autorités locales qui, soucieuses de sauvegarder la santé de leurs administrés de cette partie de la commune de Matadi, ont d’abord réussi à canaliser les eaux stagnantes qui menaçaient de couper ce tronçon en deux au niveau du complexe scolaire Mgr. Kembo, avant de distraire l’opinion publique par un semblant de démarrage des travaux de réhabilitation, qu’ils avaient aussi interrompus quelques jours seulement après pour des raisons non encore élucidées à ce jour.

Toutefois, un digne fils natif de cette ville, député provincial de son état, avait même eu l’ingénieuse idée d’aider l’Etat congolais en réalisant lesdits travaux sur fonds propre. Malheureusement, il lui a été interdit par les démons du développement de la ville de Matadi de ne pas les exécuter de peur qu’il ne leur dame les pions lors des prochaines élections prévues en 2023.

Devant cette situation à la fois déplorable et inquiétante qui frise la mauvaise foi des autorités tant provinciales qu’urbaines, les usagers de cet axe-routier qui ne savent plus à quel saint se vouer sont tous animés par un seul souci. C’est celui de voir lesdites autorités décider de la reprise au plus vite des travaux de réhabilitation de cette route à travers l’Office des Voiries et Drainages. Ne pas le faire est synonyme de les exterminer à petit feu, sans pour autant qu’ils le sachent.