A l’instar du camp militaire Kokolo: Des Kinois encouragent l’assainissement d’autres sites militaire et policier
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Par Thony Kambila
Des arrestations qui ont eu lieu lors d’une opération de bouclage menée la semaine dernière au Camp Kokolo à Kinshasa, pour assainir ce site militaire devenu un refuge de certains malfrats ont poussé plusieurs Kinoises et Kinois à s’interroger sur les désordres observés dans d’autres sites militaire et policiers de Kinshasa.
Après le travail abattu lors de cette opération, la population kinoise encourage les autorités compétentes à poursuivre la même opération dans d’autres sites réservés en principe respectivement aux policiers et militaires. Pour cette population, des grandes cités se sont développées dans ces sites des hommes en uniforme, construites en matériaux de récupération notamment des tôles, des bois et des cartons. Ces familles sont aussi exposées aux intempéries.
Le gouvernement est aussi appelé à penser à construire de nouvelles casernes du fait de conditions déplorables dans ces milieux.
257 personnes interpellées mais 25 Kuluna arrêtés au camp Kokolo
Concernant les opérations de bouclage qui ont eu lieu le dimanche 16 mai dernier,
Dans le conseil des ministres tenu le 21 mai 2021, le porte parole du Gouvernement a rapporté au total 257 personnes interpellées mais 25 Kuluna arrêtés. «Plusieurs arrestations ont été opérées, des armes saisies et des expulsions exécutées. 257 personnes ont été interpellées, 17 armes de guerre individuelles et 56 machettes et autres armes blanches saisies. 31 familles de civils irrégulièrement installées dans ce camp ont été déguerpies», a indiqué Patrick Muyaya dans le compte-rendu de la 4ème réunion du conseil des ministres du gouvernement Sama Lukonde.
Sur ces 257 personnes interpellées, la majorité a été relâchée, sauf 25 présumés malfrats ont été arrêtés. La ministre de la Justice et Garde des Sceaux a pour sa part informé le conseil des ministres que «seules 25 ont été retenues parce qu’ayant des antécédents judiciaires connus et identifiées comme des bandits, communément appelés Kuluna».
Elle a fait savoir que ces derniers seront donc envoyés à Kanyama Kasese, dans une localité de l’ex-Katanga, pour le Service national afin d’être soumis à une éducation socioprofessionnelle comme d’autres vagues de délinquants juvéniles qui y ont été conduits.