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Massacres de Yumbi :le procès dès ce mercredi à la Haute cour militaire

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Massacres de Yumbi :le procès dès ce mercredi à la Haute cour militaire

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Par GKM

Trois ans après les massacres de Yumbi, dans la province de Mai-Ndombe, le procès sur ces tueries commence ce mercredi le 26 mai 2021 devant la Haute cour Militaire à Kinshasa. Toutes les parties sont déjà notifiées de la date de la première audience.
En effet, l’ouverture du procès sur les massacres de Yumbi constitue un premier pas dans la lutte contre l’impunité en RDC, surtout que plusieurs organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme comme Human Rigthts Watch (HRW) appelaient Kinshasa à rendre justice aux victimes de cette barbarie.

« Le gouvernement congolais doit prendre davantage de mesures pour traduire en justice les responsables des massacres de Yumbi commis l’an dernier », déclarait Lewis Mudge, alors directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Poursuivre en justice les personnes qui ont planifié ces attaques rendra justice aux victimes et à leurs familles et contribuera à éviter de nouvelles atrocités dans cette région instable », martelait la même personne.

La cause apparente de ces violences à Yumbi était l’enterrement secret d’un chef coutumier Banunu sur des terres privées revendiquées par les Batende la nuit du 14 au 15 décembre 2018, selon les indications des leaders Batende et d’un rapport de l’ONU. Cette partie a été le théâtre des rivalités entre les deux groupes concernant les droits fonciers coutumiers.

Le Groupe d’experts de l’ONU a rapporté que les assaillants ont ciblé leurs victimes sur la base de leur origine ethnique ou de leurs liens perçus avec les Banunu, tout en épargnant les autres.

Plus de 500 personnes tuées

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme a rapporté que les attaquants ont tué au moins 528 personnes pendant les trois attaques et 7 autres personnes pendant une attaque dans un camp de travailleurs d’une compagnie forestière appelée Camp Nbanzi. Deux membres de la marine à Nkolo II et un autre à Bongende ont aussi été tués.

Mais le bilan réel est probablement bien plus élevé, étant donné que certaines personnes ont été brûlées dans leurs maisons et d’autres ont été jetées dans le fleuve Congo où elles se sont noyées, alors qu’elles tentaient de s’enfuir. Après les massacres, les assaillants et les habitants des villages voisins ont pillé les maisons des Banunu, notait un rapport de HRW.

Trois ans près les massacres de Yumbi, les responsabilités pour les 535 personnes tuées n’ont toujours pas été établies.
La balle se trouve dans le camp de la justice militaire congolaise afin de mettre la main sur les coupables et les auteurs des massacres de Yumbi, surtout que le traumatisme causé par ces tueries est encore palpable pour les survivants et les familles des victimes.